Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog du chardon varois
  • : Actualité politique, locale régionale et nationale. Apportez vos idées, vos critiques, participez activement à votre devenir.
  • Contact

chardon.varois

 C69600-111.GIF             L'ecole de ma jeunesse.
             Je suis de la génération, de ceux qui ont fréquenté l'école publique  des garçons  pendant les années 45/55,  dans ma région de Provence, dans une ville garnie de palmiers . Pas  de cantine scolaire ou peut-être pas de moyen financier pour régler  celle-ci ?

. La rentrée l : le  matin 8h30 /11h 30,  l'après-midi 13h30 /16h30 (Le jeudi et le dimanche  campos...Bref, nous avions 6h de cours par jour entre-coupées de moments de récréation. Un seul chef, l'institueur et qu'il ne fallait surtout pas être présenté pour un motif de discorde. 
Les disputes, les bagarres les réglements de compte allaient bon train pendant les récréations et parfois dans les couloirs conduisant à la salle de cours. Lorsque les coups reçus étaient  tros durs à supporter, l'ont s'arrangeaient, pour se retouver à la sortie de l'école pour régler nos comptes. .Les instituteurs, professeurs, faisaient offices  de surveillants, lorsqu'ils nous épinglaient en train de nous battre, la sanction était immédiate : "Retenue pour les antagonistes"...C'est à dire au lieu de quitter l'école à la cloche de 16h30, il fallait rester 1 heure de plus avec obligation de faire les devoirs du soir.... Le bagne ?.....Non la simple mise en condition, pour pouvoir vivre plus tard en société. En plus, il fallait en arrivant au domicile justifier une rentrer tardive.
 Le seul  endroit ou nous n'osions pas nous chamailler ,  le jeudi,  au cathéchisme, où tous les enfants du quartier se retrouvaient.
 Dans notre école, il y avait des blancs et ceux  que nous appellions "les bicots" en très petite minorité...Enfants issus des familles musulmanes dont les pères avaient participé à la dernière guerre, comme soldats de l' Armée d'Afrique...Eux, nous appelaient les "Patos" français de souches.. .A aucun moment de  cette période, il n'y a trace de racisme, d'islamisme, d'antisémisme. Les enseignants n'étaient pas encore passés par la folie destructrice de 1968, ou il a été décidé "Mr COHN BENDIT" doit s'en souvenir, qu'il est interdit d'interdire...Nous voyons aujourd'hui le résultat...Personne ne contrôle plus rien, les seuls endroits où les établisssments scolaires semblent être encore à l'abri de la délinquence se sont les écoles privées, catholiques, juives et  musulmanes.    Le seul endroit ou la police n'a pas encore été appelée. Du moins à ma connaissance. , peut-être est-ce le résulat d'une sélectivité ou chaque communauté se replie sur elle même. Alors si c'est cela, adieu la France, telle que nos parents, grand parents, se sont battus pour nous laisser un héritage que nous ne savons pas conserver.
Inutile de rêver tout éveillé les fiers  et rudes Gaulois de Charles Martel,  ont  disparu ! 732 ne reviendra pas.
                                                                                               -0000-
Je suis de droite et le revendique : (09.10.2009)

    En FRANCE, l'opinion politique est très majoritairement à droite. C'est normal: ! Quel avenir peut  avoir le socialisme marxiste à notre époque. Il suffit de constater les dégâts commis dans les pays ou il a été en vigueur.

Un pourcentage important  (72%) de français  estiment que les syndicats doivent être financés uniquement par les cotisations de leurs adhérents, et non par des subventions des contribuables.....Normal non ?
Plus de 80% de Français considèrent que le niveau élevé des dépenses publiques n'est pas favorable à l'emploi...Une évidence!
Beaucoup restent favorables à la peine de mort pour les violeurs d'enfants récidivistes ou pour les terroristes.  La  liste  
n'est  exhaustive.
Une    écrasante majortié est hostile à l'adoption d'enfants mineurs par des couples homosexuels..Un enfant doit grandir avec des repères un homme pour père, une femme pour mère.
La liste pourrait être encore plus longue, en y ajoutant tous ce que les français, souhaitent et réclament.

     Pourant depuis 30 ans; notre pays a toujours été gouverné soit par la gauche, soit par des gouvernements soi-disant "de droite" mais ayant   mené pour l'essentiel, une politique de gauche! C'est ce que j'appelle la " fausse droite".

La raison de cette situation ? :

 Parce que  si la gauche est minoritaire dans l'opinion elle est ULTRA-MAJORITAIRE dans les médias. Envrron 80% des journalistes votent à gauche et même parfois à l'extrème gauche. Ils pensent à gauche et ils écrivent à gauche et vous savez bien que les politiciens sont extrêment sensible à l'opinion des médias.




                                                                                                                                          C.V

Emprunt ou pas Emprunt ?

               
Le Président de la République a  fixé l'emprunt de l' Etat à 35 millards d'Euros !..Folie , dirons certains, une France très endettée , au bord de la faillite qui emprunte à nouveau c'est suicidaire.

                 Si la France n'empruntait pas elle n'existerait plus au 1er octobre, géré comme il est notre pays n'a plus un sou pour payer ce qu'il doit payer pendant les trois derniers mois de l'année. Sans emprunt, les fonctionnaires de toutes catégories, les militaires, les magistrats etc. ne seraient plus payés. Les entreprises publiques toutes en déficit ne recevraient plus d'allocations. Il n'y aurait plus de train, plus de RER, plus de métro, plus de postes, plus d'indemnités pour les 3 millions de chômeurs, plus de sécurité sociale, plus de sécurité tout court, plus rien. Ce serait dans les quinze jours la guerre civile et le grand soir du pillage général qu'attendent les immigrés depuis tant d'années. Sommes nous donc  victimes d'une fatalité  inexorable ?
Eh bien pas du tout. En 1974, le budget était en équilibre. Ce fut la dernière année. La dette publique était inexistante impérativement proscrite par le Général de gaulle  (encore lui ;) qui rejetait l'idée d'être le Chef d'un Etat débiteur et mendiant. C'est dire qu'une saine gestion  est tout a fait possible à la condition que l'on utilise pas les deniers de l'Etat qui proviennent de l'impôt versé par les particuliers et les entreprises pour alimenter une démagogie électoraliste tous azimuts.

                                                    ------------------------------00000000000000000-----------------------------------------




 Le terrorisme.

DEVRONT-ILS INTERVENIR ENCORE UNE FOIS, MAIS EN METROPOLE CETTE FOIS ?







notre-dame depart



bouton sita




 

  

 


Recherche

TEXTE LIBRE

                          Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses idées,  et celui  de recherche, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations par quelque moyen que ce soit.
(Déclaration internationale des droits de l'homme par l' ONU, le 10 Décembre 1948)
               


                                   Le système démocratique français, s'il présente les apparences immaculées de l'équité, écarte volontairement une partie de son électorat par divers tripatouillages: Découpage savant des territoires, refus obstiné de la proportionnelle, alliances  et  mésalliances, etc. Le résultat ? La mouvance dite de droite nationale, qui a représenté jusqu"à un électeur sur cinq, et qu'on tient pour un ramassis de citoyens de seconde zone, est absente  des  instances démocratiques depuis vingt-cinq ans. Même si l'on est adversaire de ce camp, comment justifier un tel apartheid?
                                                                                                            Grégoire DUHAMEL, Rivarol 22.01.09

                                   Nous courons sans souci dans le précipice, après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir.

                            Blaise PASCAL philosophe 1623 -1662    



                                                                 Charles Martel-copie-1

                                                      konk2.jpg

                                                          

Archives

DHIMMI SHOW

 Dhimmi Show

Vu sur Fdesouche :

Nous ouvrons une nouvelle rubrique pour "récompenser" les serviteurs fidèles et zélés de l'islamisation du continent européen, le Dhimmi Show.

Dhimmi : Un dhimmi est, selon le droit musulman, un non-musulman ayant conclu, avec les musulmans, un traité de reddition (dhimma) déterminant ses droits et devoirs.

A comparer, l'attitude de ce dhimmi qui usurpe le poste de ministre de l'identité nationale avec celui d'un résistant comme le cardinal Miloslav Vik, rebelle d'or du mois de janvier.




Eric Besson, ministre de l’immigration et de l’identité nationale, hier en visite dans la cité des 4000 à La Courneuve :

« la France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble.
Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France de métissage »

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 06:47

~~LA FRACTURE IDENTITAIRE (par Maurice D.)

Valeurs actuelles du 17 avril a publié un sondage montrant que pour 75 % des Français le fait le plus grave de la période socialiste que nous vivons est la perte de l'identité nationale. Il faut dire que depuis deux ans ils ont mis le turbo, les socialos, et que les signes de l'asphyxie de la nation abondent. Il y a l'abandon ou la négation de certaines valeurs fondatrices de la République, comme le patriotisme qui fut pourtant exalté de 1789 jusqu'au milieu du siècle dernier, de Bonaparte à Jaurès et Clémenceau. Il y a aussi le renversement d'autres valeurs, comme le travail et la famille qui ont contribué au magnifique développement démographique et économique de la France, jusqu'à l'arrivée au pouvoir dans les années 75-80 d'une nouvelle noblesse issue des classes les plus éduquées et les plus riches du peuple français, les énarques et les Sciences Po. C'est à partir de là que tout a commencé à déraper. Il y a eu la mise en pratique de théories économiques, comme le keynésianisme : il recommande à l'État de s'endetter pour créer de l'activité qui générant du travail et des recettes fiscales permet la résorption de la dette et à terme le progrès de l'économie. Seulement, soit les énarques n'ont pas bien compris le principe, soit ils l'ont intentionnellement perverti : ils ont utilisé l'endettement de l'État non pour financer des activités productives, mais de la fonction publique, salaires et investissements non productifs. Puis, constatant que la dette ne se résorbait pas toute seule, ce qui apparaissait évident aux économistes libéraux, ils ont appliqué une seconde théorie économique, celle du sapeur Camember. Le déficit s'étant creusé à l'excès, pour le combler on creuse un deuxième déficit pour rembourser la dette du premier. Ce qui explique qu'aujourd'hui le seul remboursement de la dette contractée par l'État dépasse et de loin les recettes de l'impôt sur le revenu. De cette science économique perverse des énarques, dont François Hollande et Michel Sapin sont l'illustration moderne, les Français ont pris conscience, au moins ceux qui ne vivent pas du pompage de l'argent public (fonctionnaires, syndicalistes, associations et autres intermittents du spectacle). Les Français prennent également conscience de ce que le socialisme doit être distingué du social, bien que la racine soit la même. Être social, c'est pouvoir parler aussi bien à un ouvrier qu'à un ministre avec franchise, sans complexe et en bon français pour être bien compris. On connaît le peuple et l'on connait aussi avec sa chair - pas seulement par les livres et la presse comme tant de socialistes - les difficultés qu'il vit quotidiennement parce qu'on les a vécues soi-même. Être socialiste, c'est croire que l'on peut faire du social en appliquant une idéologie inventée par des intellectuels trop souvent fumeux, comme Lénine dans sa belle maison de Zurich où il attendait la révolution socialiste qui, selon sa théorie, devait inévitablement se produire en Suisse, pays très riche et très industrialisé, et non en Russie comme il l'a écrit*. Ou encore la théorie du genre entièrement conçue dans les confortables bureaux des universités israéliennes et américaines par un psy fou d'une part - il a poussé le jeune garçon qui lui servait d'animal expérimental au suicide après l'avoir castré - et une bande de gouines enférocées par leur désir de revanche sur le mâle d'autre part. Et ces théories, le socialiste les explique dans un patois de langue de bois mâtinée de globish. La prise de conscience de la destruction planifiée de la perte de l'identité française s'est renforcée récemment de plusieurs événements de gravité variable mais significative dans tous les cas. Les élections en France donnent lieu à des campagnes de propagande par affichage qui sont très réglementées. Mais la France accueille aussi des élections étrangères. Pour l'élection de leur président par les Américains résidents en France par exemple, qui se passe dans la discrétion et le respect de nos lois, et dans les locaux des représentations diplomatiques. Par contre pour les récentes élections à la présidence algérienne qui ont permis l'élection cocotier du dictateur-débris Abdellaziz Bouteflika (gros client de la Sécurité sociale à laquelle il doit près de 6 millions d'euros) le gouvernement socialiste a toléré l'ouverture de 208 bureaux de vote en France, dont 8 dans Paris et 16 en Seine-Saint-Denis (93). De plus, le préfet Bouricot, (celui qui compte un manifestant de droite quand il y en a dix), a laissé faire dans les quartiers Nord-est de Paris une campagne sauvage d'affiches politiques étrangères, puisqu'algériennes, avec les portraits de Boutef' et de son concurrent Ali Benflis. Les partisans de Bouteflika ont de plus couvert d'affiches immondes les murs de l'église Notre-Dame-Réconciliatrice sans encourir la moindre sanction. Silence étrange des autorités, car si des affiches de Marine Le Pen ou de la très chrétienne Christine Boutin avaient été collées en des circonstances similaires sur une mosquée, on eût entendu toute la gauche médiatique et gouvernementale hurler à la lune et au sacrilège raciste, islamophobe et "nauséabond". L'élection à l'Académie française d'Alain Finkielkraut, juif d'origine polonaise et pur produit de la méritocratie à la française qui est tout le contraire de la très raciste "préférence ethnique", a donné lieu elle aussi à une démonstration de la volonté de la gauche de démolir l'identité française. "Finki", quoique étranger d'origine, a réussi à devenir professeur à la prestigieuse université de Berkeley, puis à Polytechnique, preuve qu'un étranger s'il respecte nos lois, nos coutumes, travaille et veut s'intégrer, peut parfaitement réussir en France comme à l'étranger. Ils sont des milliers dans ce cas : Montand, Aznavour, Moscovici, Sarkozy, Belkacem, Dati, Valls, Naouri… que ce soit dans le spectacle, la politique, les affaires, la culture ou, comme Finki, dans la philosophie. Il s'est pourtant trouvé une bande de rastaquouères de gauche, à l'Académie, dans la presse subventionnée et au gouvernement, pour juger que Finki ne méritait pas cette élection, heureusement réussie cependant, car il se trouve beaucoup plus de gens intelligents qui lui ont donné la majorité des votes à l'Académie que dans la majorité de l'Assemblée nationale. Que reprochent-ils à Alain Finkielkraut ? Son immense, et courageux - étant donné les circonstances -, attachement à la France qui l'a accueilli et à ses valeurs, les vraies, pas celles frelatées des socialistes, et sa formidable défense de la francophonie. Incroyable, écrit V.A. "un philosophe de 'sang mêlé' qui, en osant prendre la défense des 'Français de souche' représente davantage l'opinion majoritaire dans le pays que ces quelques habitués du Café de Flore, auteurs à son encontre d'une cabale insupportable". Les Français s'inquiètent aussi de leur Éducation nationale qui, incapable d'enseigner la lecture, l'orthographe et le calcul à leurs enfants les abêtit par un absurde pédagogisme tout droit hérité des théories du communisme stalinien des années 50 dont Peillon, Hamon et leurs amis syndicalistes sont les porteurs. Et ils s'inquiètent de plus en plus d'un islam qu'on leur présente comme porteur de paix et de tolérance mais qui se montre partout agressif et intolérant, devant lequel toutes les institutions publiques s'inclinent avec une facilité déconcertante. Lorsque Manuel Valls, sinistre premier ministre nous affirme que "l'islam est compatible avec la démocratie", les Français voient les charcuteries remplacées dans les villages par des boucheries halal, les écoles par des mosquées financées sur fonds publics, des jeunes français partir faire le djihad en Syrie pour s'entrainer à égorger les infidèles chrétiens, juifs et musulmans non sunnites (la majorité des musulmans en France sont sunnites). Et ils se demandent si ceux qui voient le "grand remplacement " du peuple français "de souche" par un peuple multiculturel majoritairement africain n'ont pas raison. Ajoutez à cela que les chrétiens viennent de fêter Pâques, comme les juifs ont fêté leur Pâques à eux, Pessah, et que l'on n'a pas entendu un seul mot d'une autorité française pour ne serait-ce que signaler ou s'associer à ces célébrations. Par contre le ramadan et l'aït el-kébir donnent lieu à des déclarations d'amour du gouvernement, à un affichage sauvage par panneaux lumineux de la mairie de Paris, et à la participation une fois du président, une autre du premier ministre à la commémoration de ces fêtes musulmanes bien sanglantes de l'égorgement rituel de milliers de bêtes. Maurice D. * Lire "Lénine à Zurich" de Soljenitsyne

Partager cet article
Repost0
2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 18:54

~Sauver des otages, c’est beau, c’est grand, mais c’est surtout généreux… parce que ça coûte très, très cher au contribuable. Beaucoup plus que la « peau des fesses » des dits otages. D’après les spécialistes en marketing de ce business, l’otage Français irait chercher dans les dix millions de dollars par tête de pipe. Uniquement pour la rançon. Ajoutez à ce petit pécule les « faux frais », graissage de pattes d’intermédiaires, logistique aérienne (hélicoptères, drones, Falcon présidentiel obligatoire pour le retour), terrestre (l’armée mise à toutes les sauces, les services de renseignement et action), voire maritime (pour les pirates somaliens par exemple). En réalité, il semblerait que vous puissiez multiplier le montant de l’ardoise finale par trois, quatre, voire dix dans les cas les plus exotiques, sans compter les dommages collatéraux de sauveteurs tués pendant les opérations de récupération. Alors, quand on nous assène qu’il faut tout faire pour sauver les otages, que la vie humaine n’a pas de prix, que la France doit aller chercher coûte que coûte ses enfants, quel que soit le merdier dans lequel ils se sont fourrés, hé bien moi, je dis qu’on se fiche de nous, au nom de la compassion nauséeuse qui, en France, et seulement en France, qu’on ne nous affirme pas que c’est pareil dans tous les pays, a remplacé la responsabilité politique. Et tout cela, parce que nos dirigeants n’ont plus, comme d’ailleurs dans la plupart des matières de leur responsabilité, le courage d’affronter l’opinion des culs bénis de la bienpensance, et encore moins leur propre conscience. C’est qu’il est tellement plus reposant de dire oui que de dire non, de payer, surtout quand il ne s’agit pas de son propre argent, que d’assumer les conséquences d’un refus. Et si en définitive ça se passe mal - il meurt bien autant d’otages français, sinon plus, que d’otages de pays qui refusent le chantage (Anglais, Américains, Israéliens, Russes, Chinois), le président Français (ça a été vrai de tous les chefs d’Etat Français depuis que la prise d’otages est à la mode), en digne adepte de Ponce Pilate (surtout l’actuel), pourra s’en laver les mains, la conscience pure et le doigt accusateur pointé sur les sous-fifres qui ont mené les négociations. L’on me rétorquera ce que tous les adeptes du "baisser de pantalon" ne manquent jamais de souligner, entre deux sanglots : c’est bien beau, la fermeté martiale qui ne te coûte rien, mais s’il s’agissait d’un de tes proches, ne voudrais-tu pas qu’on le sauve à tout prix ? Bien entendu que je voudrais, et d’autant plus que ce serait tellement injuuuuuuuste et inégalitaire de ne pas accorder aux otages futurs les mêmes "droits acquis" qu’aux anciens ! Sauf que, la France d’aujourd’hui a l’air de l’oublier, la responsabilité d’un chef d’État, c’est l’intérêt public. Et l’intérêt public, je ne me lasserai pas de le répéter, ce n’est pas la satisfaction facile et veule de tous les intérêts individuels. Si gouverner n’était que cela, on n’aurait pas besoin d’élire à grands frais tous les cinq ans un président de casi-droit divin, et une flopée de parlementaires qui nous coûtent les yeux de la tête ! Un chef d’Etat, un vrai, ça doit savoir dire non aux preneurs d’otages, quelles qu’en soient les conséquences immédiates ! Parce que chaque fois que la France se couche devant ces salopards, ce sont encore plus de Français qui seront pris en otage à travers le monde, et, en fin de compte, encore plus de Français maltraités et assassinés. Parce que le profit est grand, le risque infime, et l’excuse de l’esclavage ou de la colonisation facile ! C’est pourquoi, au lieu de prétendre contre tout sens du ridicule qu’on n’a pas versé de rançon pour la libération de nos otages passés, nous ferions mieux de changer radicalement de discours. Oui, nous avons payé jusqu’à aujourd’hui... Mais maintenant, c’est fini. A ceux qui dorénavant auraient la mauvaise idée de prendre des Français en otage, qu’ils sachent que nous ne verserons pas un centime pour les récupérer, mais que c’est le sang de leurs ravisseurs que nous ferons couler, jusqu’à la dernière goutte. Ça se passerait très mal, à coup sûr, pour les premiers nouveaux otages, parce que les ravisseurs croiraient à des rodomontades sans conséquence de la France, mais, quand nos services action (ce sont les meilleurs du monde) auraient commencé à liquider ces enfoirés, ça se saurait vite dans les « milieux autorisés », lesquels ne mettraient pas longtemps à aller chercher ailleurs un gibier moins dangereux. Mais voilà, pour une telle politique, la seule efficace, il faudrait un Président qui « en ait »… Le malheur, c’est que le stock en a été épuisé, et le moule cassé. Alors, le Président continuera bien gentiment à accueillir avec soulagement, à Villacoublay, des otages barbus et souriants libérés après des mois de souffrance.

Partager cet article
Repost0
24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 15:43

Doucement, sans même s'en apercevoir, la France glisse vers sa perte. La tragédie économique dans laquelle nous sommes enfermés mériterait courage et détermination pour résorber la dette et les déficits, condition première du retour de notre indépendance nationale, pour libérer le travail et l'initiative, pour renouer avec la compétitivité de nos entreprises et l'attractivité de notre pays. Cela supposerait une politique volontariste méprisante de tout clientélisme, une politique de la mâchoire serrée. Au lieu de cela, la France chipote et se perd dans des plans fumeux et bouillardeux de redressement illusoire des comptes publics, envisageant 50 milliards d'économie là où il en faudrait le double, espérant en la divine surprise d'un retour mécanique de la croissance, fuyant la nécessaire rigueur, s'interdisant les réformes structurelles indispensables et procrastinant à l'infini. La présence de plusieurs centaines de jeunes djihadistes réputés français en Syrie, formés au combat et au terrorisme, dont une grande partie reviendra sur le sol français fait peser sur notre territoire une menace sans précédent. La contrer supposerait une politique de fermeté absolue utilisant tous les ressorts de l'autorité de l'Etat, des forces de sécurité et de renseignement, de la Justice, y compris par de lois nouvelles tendant à la déchéance de la nationalité française. La montée de l'insécurité, de l'incivisme et de la délinquance, la sécession de fait de pans entiers de notre territoire dans les cités, le tout aggravé par la mondialisation des échanges, par les phénomènes migratoires de masse et par la dégradation de notre morale publique, placent nos villes, nos banlieues et nos campagnes en situation permanente de danger extrême. Eradiquer cette menace supposerait une volonté sans faille de l'Etat et des moyens nouveaux consentis aux forces de l'ordre et aux tribunaux. Au lieu de cela, la France s'égare dans un juridisme mortel, laissant à ceux qui, par fanatisme religieux, par instinct barbare ou par attrait du lucre, détruisent peu à peu les fondements de notre société. Les mutations géopolitiques planétaires, en Asie, en Afrique, mais aussi sur notre continent, créent les conditions d'une instabilité nouvelle. Y faire face supposerait une prise de conscience forte des nations européennes et occidentales de leur dépendance énergétique, de leur faiblesse morale et de leur abandon militaire. Une prise de conscience suffisamment forte pour que s'impose enfin aux gouvernants et aux peuples de notre vieux continent la constitution des Etats libres d'Europe, unis dans un même souci de puissance retrouvée dans l'équilibre humaniste qui doit être la marque de notre civilisation. Au lieu de cela, la France réduit encore et encore ses capacités de Défense, s'enferme dans des débats caricaturaux et inutiles, s'englue dans des petits jeux stériles comme le montre l'inanité de la campagne actuelle des élections européennes, et privilégie les petites astuces politiciennes, là où devrait seul compter l'intérêt national et l'exigence concrète et vitale d'un édifice européen et occidental capable d'assurer le leadership civilisationnel. La France se regarde mourir. Seul un sursaut peut encore changer le cours des choses.

Jean-François Touzé Président des Nouveaux Républicains

Partager cet article
Repost0
13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 05:52

~~Avril 1961 - Il y a 53 ans, disparaissait, en Algérie, la plus prestigieuse unité de Légion étrangère… LA FIN DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES «L’Honneur est-il dans l’obéissance absolue au pouvoir légal, ou dans le refus d’abandonner des populations qui allaient être massacrées à cause de nous ? J’ai choisi selon ma conscience. J’ai accepté de tout perdre, et j’ai tout perdu. (…) Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié » (Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc - « L’aventure et l’espérance ») … 22 Avril 1961 Une agitation anormale prenait naissance. On signalait des mouvements imprévus des véhicules de groupes de transport. Il était une heure du matin et les légionnaires du 1er REP, commandés par le Commandant, Elie Denoix de Saint-Marc, fonçaient sur Alger. Pouvait-on vivre chargés de honte? La France s’enfonçait dans les égouts, la France n’existait plus. A son secours volaient les légionnaires, prêts à verser leur sang si la légion le leur demandait, marchant de leurs pas d’éternité vers la vie, vers la mort, fidèles à eux-mêmes, aux pierres tombales qui jonchaient leur route, fidèles à l’honneur. Au même moment, d’autres « Seigneurs de la guerre » investissaient les grandes villes d’Algérie : le 1er Régiment Etranger de Cavalerie du Colonel de la Chapelle, le 5ème Régiment Etranger d’Infanterie du Commandant Camelin, le 2ème Régiment Etranger de Parachutistes entraîné par ses capitaines et son commandant, le cdt Cabiro, dès lors que son chef, le colonel Darmuzai était « déficient », les 14ème et 18ème Régiments de Chasseurs Parachutistes des Colonels Lecomte et Masselot, le groupement des commandos de parachutistes du Commandant Robin, les commandos de l’air du Lieutenant-colonel Emery… Les fleurons de la 10ème et de la 25ème Division de Parachutistes. Et puis d’autres unités se rallient au mouvement : le 27ème Dragons du Colonel Puga, le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, le 1er Régiment d’Infanterie de Marine du Commandant Lousteau, le 6ème RPIMA du Lieutenant-Colonel Balbin et le 8ème RPIMA du Colonel Lenoir, le 94ème RI du Colonel Parizot, le 1er RCP du Colonel Plassard, le 9ème RCP du Colonel Brechignac… A noter aussi le ralliement immédiat des harkis du Commandant Guizien, basés à Edgar-Quinet, village situé au pied de l’Aurès. Au lendemain du cessez-le-feu, ils paieront très cher leur fidélité : un millier de ces supplétifs, avec femmes et enfants, seront massacrés dans des conditions effroyables… Néanmoins quelque chose avait filtré du projet. Il n’est pas de secret que puissent garder tant d’hommes en marche vers leur mystérieux rendez-vous. De confuses alertes chuchotées de bouche à oreille avaient couru d’un bout à l’autre de l’Algérie, affolant par l’imminence d’un événement qu’ils pressentaient, de courageux officiers qui s’étaient ainsi rués dans l’une de ces échappatoires qui leur permettrait, plus tard, de pouvoir se disculper tant auprès des vaincus que des vainqueurs. Ils s’étaient fait mettre en permission pour éluder le choix et des quatre coins d’Algérie, des chefs étaient partis pour ne pas être présents quand se lèveraient les aurores difficiles… Pourtant, des années durant, sur les tombes des officiers tués au combat, ces mêmes chefs avaient limité leur oraison funèbre à un serment prêté sur les cercueils drapés de tricolore : « Nous n’abandonnerons jamais l’Algérie ! ». Qu’en était-il aujourd’hui ? Fallait-il dans ce cas employer la force? C’est dans de tels moments que bascule le destin des hommes… et c’est à ce moment-là que bascula celui de l’Algérie française. Parce que la fraction de l’armée qui s’était révoltée refusait de mener le même combat que la rébellion, la bataille allait être perdue. Parce que les généraux, notamment le général Challe, avaient eu la naïveté de croire qu’une révolution se faisait sans effusion de sang et pouvait se gagner uniquement avec le cœur et de nobles sentiments, ils allaient entraîner avec eux dans leur perte les meilleurs soldats que la France n’ait jamais eus… et tout un peuple crédule et soumis. A l’évidence, ils négligèrent les recommandations d’un célèbre révolutionnaire : Fidel Castro, dont la doctrine était la suivante : « Pour faire une révolution, il vaut mieux un chef méchant que plusieurs chefs gentils ». 25 Avril 1961 Le général Challe prend la décision de mettre fin au soulèvement et de se livrer au bon vouloir de Paris. Ce faisant, il va consacrer la défaite des plus belles unités, livrer 20 ans de sacrifices et d’expérience. Ce qu’il remet à l’ennemi, c’est la force morale d’une armée qui retrouvait le goût de vaincre, c’est tout un capital jeune et révolutionnaire qu’elle avait amassé avec tant de souffrance pour la nation. Dès lors, le choc psychologique provoqué par la reddition du chef va être considérable. Dans des circonstances d’une telle intensité dramatique, la fermeté du commandement est la bouée qui retient les faibles et les indécis. Qu’elle vienne à couler et c’est le sauve-qui-peut. Remontent alors en surface les résidus de l’humanité : les attentistes, les lâches et les habiles ! Ah ! Il ne leur reste pas beaucoup de temps pour sortir de leur prudence et prouver qu’ils méritent d’accéder au grade supérieur. Du coup, l’Etat retrouve pléiade de serviteurs zélés, moutons de Panurge revus et corrigés par l’Elysée, même si le grand cordon d’une légion d’honneur leur sert de collier. C’est désormais la débandade ! Outre les officiers qui ont refusé de franchir le rubicond et qui louent désormais le Seigneur pour leur « bon choix », de nombreux officiers putschistes, sentant le vent tourner, se rallient au pouvoir. Les rats quittent le navire !… Et ce fut la fin! Les camions défilèrent un à un avec leur chargement de généraux, de colonels, de paras et de légionnaires. Les hommes chantaient une rengaine d’Edith Piaf : « Non, rien de rien… Non, je ne regrette rien » tandis que d’autres camions arrivaient maintenant, portant des soldats du contingent métropolitain qui chantaient, indifférents à la peine des uns et des autres : « Les Pieds-Noirs sont dans la merde » sur l’air des « gaulois sont dans la plaine ». Ainsi durant quatre jours et cinq nuits, des hommes valeureux avaient tenté de sauver l’Algérie. Son corps se vidait de son sang, tout sombrait. Leur dignité imposait de se conduire en Seigneurs, même s’ils étaient chargés de tout le désespoir du monde. Ne rien regretter ? Si ! D’avoir perdu. Et des camions qui roulaient maintenant dans la nuit profonde, toujours ce chant qui s’élevait encore plus vibrant : « Non, rien de rien Non, je ne regrette rien… » JE NE REGRETTE RIEN, ce cri allait désormais devenir l’hymne de ceux qui avaient osé et qui avaient tout sacrifié… sauf leur honneur. C’étaient des hommes vaincus –provisoirement-, courageux et généreux qui connaissaient l’adversité. Les légionnaires se souvenaient pour la plupart de leurs combats pour la liberté en Pologne ou en Hongrie, pour d’autres, ceux des rizières du Tonkin, pour d’autres encore, ceux de That-Khé, Dong-Khé, Cao-Bang, Diên Biên Phu qui furent les tombeaux d’unités prestigieuses telles que les 2ème et 3ème Régiments Etrangers et du 1er BEP -Bataillon Etranger de Parachutistes-, celui-là même dont les légionnaires du 1er REP étaient les fiers héritiers… Les appelés des 14ème, 18ème RCP et des commandos, trop jeunes pour avoir connu tant de gloire, demeuraient traumatisés par ces visions apocalyptiques qui les hantaient et que représentaient ces visages lacérés où les yeux manquaient, ces nez et ces lèvres tranchés, ces gorges béantes, ces corps mutilés, ces alignements de femmes et d’enfants éventrés, la tête fracassée, le sexe tailladé. Tous, à ce moment ignoraient le désespoir et savaient que demain la lumière brillerait à nouveau. C’étaient des révoltés à la conscience pure, des soldats fidèles, des Hommes… des vrais ! Quel contraste étonnant cependant entre ces Seigneurs de la guerre que l’on montrait aujourd’hui du doigt sous le sobriquet fallacieux de « mercenaires » et de « factieux », ces soldats-loups à la démarche souple de félins accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, soldats perdus dont l’uniforme collait comme une peau de bête, acceptant le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants… et ces hommes flasques qui entonnaient de plus belle leurs incantations à la quille !… Au lendemain de la reddition des généraux, le général de Gaulle s’empressa d’épurer l’armée française. L’occasion était trop belle d’en finir avec les contestataires trop fidèles en leur idéal et en leur parole. C’est ainsi, qu’outre les centaines d’arrestations opérées dans les milieux militaires, policiers et civils, les régiments qui avaient constitué le « fer de lance » du putsch : 1er REP, 14ème et 18ème RCP, Groupement des commandos Parachutistes et Commandos de l’air, allaient être dissous. Le 2ème RPIMA quant à lui, allait être expulsé de ses cantonnements. Dissoutes, également la 10ème et la 25ème Division de Parachutistes. Ne pouvant éliminer toutes les unités compromises sous peine de réduire à néant la force opérationnelle, seul leur encadrement serait sanctionné… C’est ainsi qu’au cantonnement du 1er REP, l’ordre vint, sec et cruel. Le régiment était aux arrêts ! Tous les officiers de cette prestigieuse unité devaient sur le champ se constituer prisonniers. Beaucoup de légionnaires refusaient de s’incliner ; ils voulaient livrer un ultime baroud d’honneur. Leur « Camerone » à eux, ils le souhaitaient, ils le désiraient. Mais toute résistance devenait désormais inutile. Leur sacrifice aurait été vain, l’Etat était trop puissant, la France entière était contre eux, elle les avait reniés et l’Algérie était d’ores et déjà condamnée. Les blindés de la gendarmerie mobile cernaient le cantonnement, prêts à leur donner l’assaut. La flotte était là à quelques encablures, ses canons pointés vers eux. Allons ! Il faut céder. C’en est fini du 1er REP… La population européenne tout entière se dirigea vers le camp de Zéralda où les légionnaires étaient cantonnés. Elle voulait dire adieu à « son » régiment, le saluer une dernière fois, lui dire encore et toujours : Merci ! Merci à « ses » légionnaires. Les commerçants baissaient leurs rideaux, les jeunes filles portaient des brassées de fleurs. A eux, les portes du camp s’ouvrirent. Les journalistes furent interdits. « Vous ne verrez pas pleurer les légionnaires ! » leur lança un officier. Même les cinéastes du service cinématographique des armées furent refoulés. Pas question de filmer la mort du REP! Le silence se fit. Une ultime et bouleversante cérémonie aux couleurs, réunit autour du grand mât blanc, la population et ces valeureux baroudeurs, jeunes d’Algérie et vétérans d’Indochine. Soudain, de la foule en larmes, surgit une petite fille. Tel un ange de blanc vêtu, elle s’avança vers les rangs des légionnaires, une feuille à la main. D’une voix douce et faible elle en fit la lecture. C’était l’ultime hommage du petit peuple de Zéralda à leurs enfants en reconnaissance de leurs sacrifices, leur courage et leur fidélité. Puis elle éleva sa petite main jusqu’à sa bouche et dans un geste empreint d’une infinie tendresse, leur adressa un baiser. A ce moment, les applaudissements crépitèrent et une pluie de pétales de rose tournoya dans les airs. Gagnés par l’émotion et la rancœur, des légionnaires parachutistes, le visage tendu, les yeux rougis, sortirent des rangs, ôtèrent leurs décorations couvertes d’étoiles, de palmes et de gloire et les jetèrent devant eux. L’assistance regardait avec une sorte d’effroi ces médailles qui jonchaient le sol. Des femmes les ramassaient et en les embrassant, les rendaient aux paras : « Si, si, reprenez-les ! » Des officiers pleuraient. Puis ce fut l’embarquement dans les camions. Certains criaient : « De Gaulle au poteau ! », d’autres « Algérie française quand même! ». Sur leurs joues, des larmes coulaient. D’autres s’efforçaient de sourire à la foule venue en masse pour les saluer et qui s’époumonait à hurler sur leur passage : « Vive la légion ! », tandis qu’à la vue des képis blancs, les gendarmes mobiles s’effaçaient. La colonne traversa la petite ville où les Européens qui n’avaient pu se rendre au camp couraient sur les trottoirs, leur lançant un ultime adieu. Des mains jetaient des fleurs sous les roues des camions. Un à un, les lourds véhicules passèrent au milieu des cris, des larmes, des baisers envoyés à la volée. Alors, de la colonne, couvrant le grondement des moteurs, 1200 légionnaires, partagés entre la colère et le chagrin, entonnèrent un refrain aux lentes cadences, pathétique, triste, entrecoupé de sanglots : « Non, rien de rien, Non, je ne regrette rien… » Le convoi du 1er REP roulait sur un tapis de roses, de lilas et de pensées. Voie triomphale et triste. Et sous les baisers, les acclamations, les larmes et les fleurs, il disparut dans un dernier nuage de poussière, convoi de mariniers halé par une complainte grave, emportant avec lui les plus folles espérances… Pauvre régiment ! Si glorieux ! Que triste est ton sort aujourd’hui ! Et dans son sillage se traînait déjà, lamentablement, le fantôme déguenillé de l’Algérie française… Et tandis que les légionnaires roulaient vers leur destin, d’autres hommes, d’autres « Seigneurs de la guerre », braves et courageux, parachutistes et commandos des unités putschistes dissoutes assistaient, la rage au cœur, à l’amené du drapeau, de ce même drapeau qu’ils avaient eux aussi défendu au prix du sang dans les rizières d’Indochine et sur les pentes des djebels. La 10ème et la 20ème Division de Parachutistes avaient fini d’exister !… Créé au lendemain de la seconde guerre mondiale, le BEP (Bataillon Etranger de Parachutistes), appellation originelle de l’unité, avait été deux fois sacrifié en Indochine. Une première fois au Tonkin où 17 légionnaires seulement revinrent d’une mission « suicide », puis à Diên Biên Phu où durant deux mois il connut le cauchemar que l’on sait. Sur le millier d’hommes qui reconstituèrent l’unité après leur premier sacrifice, moins d’une dizaine survécurent… Reconstitué en 1955 pour les besoins de la guerre d’Algérie sous l’appellation de REP (Régiment Etranger de Parachutistes), il mit hors de combat 8000 « fells », récupéra plus de 5000 armes mais compta également 300 tués –dont le Colonel Jeanpierre- et 500 blessés. Pour son seul séjour en Algérie, le 1er REP avait reçu pour ses légionnaires parachutistes, plus de trois mille citations. Son drapeau portait cinq palmes et la fourragère aux couleurs de la médaille militaire. Il était le premier régiment de choc de l’armée française. Premier par sa bravoure, premier par son sacrifice, premier par ses héros qui le composaient, premier par ses citations, douloureusement premier par le nombre de ses morts et premier dans le cœur des Pieds-Noirs. De toute cette gloire, il ne reste aujourd’hui que des souvenirs… Puis le « cessez- le- feu » fut proclamé. L’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’état français… et ce fut la fin. Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené. Une nouvelle fois l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis commençait… Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont, là, des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier… Et c’est de cette façon que mourut l’Algérie française… dans la honte, les larmes et le sang… Oui, c’était bien la fin!… la fin d’un monde… la fin d’une génération de soldats… la fin d’une épopée… la fin d’un mythe… la fin d’une race d’hommes… de vrais… celle des Seigneurs de la guerre ! Et si ces hommes avaient choisi de se battre jusqu’au bout, s’ils avaient vomi le renoncement, c’était encore pour une certaine idée qu’ils se faisaient de la France, c’était pour l’Algérie française leur seul idéal, c’était pour le sacrifice de leurs camarades qu’ils ne voulaient pas vain, c’était pour ces milliers de musulmans qui avaient uni leur destin au leur, c’était pour ces « petits Français de là-bas » qui étaient les seuls à les comprendre et à les aimer et c’était aussi parce qu’ils avaient choisi de se fondre dans un grand corps aux réflexes collectifs, noués dans la somme des renoncements individuels et que par ce chemin, ils atteignaient à une hautaine dimension de la LIBERTE. Mais le peuple d’Algérie, lui, n’exprimera jamais assez sa gratitude à ces « soldats perdus », à tous ceux qui, par sentiment profond, ont risqué leur vie, ont abandonné leurs uniformes, ont sacrifié leur carrière, ont été séparés de leurs familles –parfois durant de longues années- ont connu la prison, l’exil, le sarcasme de leurs vainqueurs et de ceux qui n’avaient pas osé, des lâches, des poltrons et des traîtres pour être restés fidèles à leurs serments et à leur idéal. Le temps passera, l’oubli viendra, les légendes fleuriront, mais jamais assez l’histoire ne mesurera la grandeur de leur sacrifice.

José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

« J’ai choisi la discipline, mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la nation française, la honte d’un abandon, et pour ceux qui, n’ayant pas supporté cette honte, se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre » (Général De Pouilly) -o-o-o-o-o-o-o-

Partager cet article
Repost0
8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 06:19

~ Et si l’on dissolvait l’OTAN ? - Pour une défense européenne indépendante des Etats-Unis Et si l’on dissolvait l’OTAN ? Pour une défense européenne indépendante des Etats-Unis François Jourdier le 06/04/2014 La France n’hésite pas à appliquer des sanctions à 21 Russes et Ukrainiens supposés compromis dans l’annexion de la Crimée. Si ce n’était pas triste, ce serait ridicule. Imaginons le cas inverse que Poutine bloque les comptes de BHL, de Fabius et de quelques autres, cela changerait-il, la politique française, j’espère que non. Poutine n’a pas grand mal à estimer l’impuissance européenne après le désarmement du continent. Il est vrai que les Etats Unis ne sont guère mieux lotis, on ne les voit pas repartir à la conquête de Sébastopol, peut-être avec l’aide des Turcs, pour la défense des détroits. On ne voit pas d’ailleurs de quel droit, puisqu’il est question de légitimité, on s’en prend aux avoirs de citoyens étrangers. Que leur reproche-t-on ? Quoi qu’il en soit cette gesticulation un peu ridicule doit bien faire rire Vladimir Vladimirovitch qui a réussi son coup sans tirer un coup de fusil aux applaudissements de son peuple. Le deuxième niveau de sanction, un accord d’association avec l’Ukraine est autrement inquiétant, non pour la Russie mais pour l’Europe. N’oublions pas qu’une première tentative est à l’origine de la crise Ukrainienne, que l’Ukraine est un pays failli auquel il manque 35 milliards de dollars, et qui est maintenant dirigé par un gouvernement de rencontre sans la moindre légitimité. Quel intérêt l’Europe aurait-elle à s’associer avec l’Ukraine, ce qui conduit toujours à l’adhésion, alors que c’est se brouiller avec la Russie qui considère à juste titre l’Ukraine comme faisant partie de sa zone d’influence et qui n’admettra en aucun cas l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne et encore moins à l’OTAN ? A la dissolution du pacte de Varsovie en 1991 la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie s’empressèrent malgré les engagements, de rejoindre l’OTAN, suivis par les Etats Baltes, la Bulgarie et la Roumanie. On comprend que la Russie n’ait pas envie que l’Ukraine en fasse autant. Bien que la guerre froide soit officiellement finie et qu’économiquement les échanges des pays européens avec la Russie soient considérables, en particulier pour ce qui est des exportations russes de produits pétroliers, la Russie considère l’OTAN comme une menace et certains pays de l’ex Europe de l’Est, atteints d’une certaine paranoïa, craignent une éventuelle reconquête. Il est vrai que derrière l’OTAN, il y a les Etats Unis qui n’ont certainement pas abandonné leurs idées de "containment " de l’ex-URSS. On l’a bien vu au moment de la tentative d’implantation d’un bouclier antimissile dans l’Est de l’Europe. On peut aussi penser que la révolution ukrainienne a été quelque peu encouragée sinon fomentée par eux. Quand on parle de l’Occident, actuellement on parle des Etats-Unis et de l’Europe comme si, historiquement, la Russie avant la parenthèse soviétique n’appartenait pas à l’Europe. Membre de l’OTAN nous sommes également bien mal placés pour donner des leçons de légalité à la Russie après que l’OTAN soit intervenue militairement en Serbie avec la sécession imposée du Kosovo, en Irak, en Libye en dehors de toute agression. Comment la France peut-elle faire semblant de s’indigner du reférendum de Crimée alors que nous avons fait exactement la même chose pour séparer Mayotte de la République des Comores et l’annexer sans tenir compte de la condamnation de l’ONU. Maintenant Mayotte est région de l’Europe. Chaque grande puissance dispose dans les faits, pour des raisons historiques ou culturelles d’une zone d’influence, c’est le cas de la Chine, de la Russie, des Etats Unis, dont il faut tenir compte dans les relations internationales si on veut éviter conflits et tensions. Les Etats-Unis sont intervenus militairement, rappelons-nous Cuba, la Grenade, mais surtout, politiquement, dans tous les pays de leur environnement - ils maintiennent depuis des décennies Cuba sous embargo – et n’admettraient pas une intervention extérieure. Poutine rêve de rétablir la Russie dans ses frontières historiques qui comprennent notamment l’Ukraine et la Crimée, la France est influente dans son ancien empire africain comme la Grande Bretagne qui maintient le Commonwealth. Tout cela est dans la nature des choses et il faut en tenir compte. Et dans tout cela à quoi nous sert l’OTAN ? Les Etats Unis se désengagent de plus en plus de l’Europe où ils n’ont plus de troupes stationnées et portent leur effort vers l’océan Indien, l’Asie et le Pacifique. Ces dernières années, l’OTAN nous a entraîné dans des interventions où nous n’avions rien à faire et qui plus est ont créé le désordre et l’insécurité. Sous un parapluie américain de plus en plus percé, l’Europe a abandonné toute politique de défense commune, chaque pays désarme, et maintenant on s’aperçoit que le roi est nu. En particulier la France n’a plus les moyens de maintenir en Afrique les quelques milliers d’hommes nécessaires à sa politique et à la défense de nos intérêts et ailleurs se contente à jouer les Rodomont sous la houlette de BHL. La dissolution de l’OTAN qui n’a plus d’objet et nous maintient comme satellites des américains, nous permettrait de normaliser définitivement nos rapports avec la Russie et d’entreprendre enfin la mise sur pied d’une défense européenne indépendante des Etats-Unis.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 15:32

06.03.2014 à 14h15 | Par Marie-Luce Mariani (Chercheurse à l'ISAD)

Le 26 février dernier, avec un peu d'avance pour cause d'élections municipales, le Parlement s'est prononcé sur la prolongation de l'opération Sangaris en RCA. Après Harmattan en Libye, Serval au Mali et dans un laps de temps relativement bref, quatre ans seulement, le gouvernement s'est donc pour la troisième fois plié à la procédure de l'article 35 de la Constitution. En effet, lorsque des troupes françaises sont engagées à l'étranger (OPEX) depuis plus de quatre mois, le gouvernement est contraint de demander son autorisation au Parlement pour pouvoir poursuivre l'intervention. À l'Assemblée comme au Sénat une majorité écrasante, rapidement qualifiée d'union sacrée, s'est donc dégagée en faveur de cette prolongation. Pourtant, le résultat du vote contraste fortement avec les critiques virulentes entendues au cours des débats au cours desquels les parlementaires n'ont pas caché leur irritation, voire leur exaspération. Ils ont notamment vivement exprimé leur insatisfaction devant un mécanisme constitutionnel qui les conduit inexorablement à devoir apporter leur soutien inconditionnel au gouvernement. LE PIÈGE DE L'ARTICLE 35 Issu de la loi constitutionnelle dite de « Modernisation des institutions de la Vème République » destinée à rééquilibrer les pouvoirs respectifs de l'exécutif et du législatif, le nouvel article 35 de la Constitution devait renforcer les capacités de contrôle du Parlement sur l'action gouvernementale. En établissant un calendrier institutionnel calqué sur la durée d'une opération militaire entreprise à l'étranger par le gouvernement, il devait répondre au besoin d'information des parlementaires et redonner du pouvoir aux assemblées. Initialement prévu pour la déclaration de guerre, l'article 35 s'applique désormais lorsque le gouvernement décide de « faire intervenir les forces armées à l'étranger ». Dans un premier temps, l'hypothèse envisagée par le texte est manifestement celle d'une intervention dictée par l'urgence et de courte durée. Une obligation d'information est alors mise à la charge du gouvernement. Il dispose de trois jours à compter du début de l'intervention pour informer le Parlement de l'intervention et lui en exposer les objectifs poursuivis. Le gouvernement informe le Parlement. Il ne le consulte pas. En conséquence, l'organisation d'un débat n'est pas obligatoire et, s'il a lieu, il n'est pas suivi d'un vote. Dans un deuxième temps seulement, lorsque le conflit s'installe, ou risque de s'installer, dans la durée, la seule information ne suffit plus. Si les actions se poursuivent au-delà de trois jours mais moins de quatre mois depuis le déclenchement de l'intervention, l'urgence a disparu. Les circonstances poussent à redonner au Parlement un pouvoir de décision, une responsabilité, dont elles l'avaient privé plus haut. Un débat suivi d'un vote doit être organisé. UN PACTE OBLIGATOIRE DE SOLIDARITÉ AVEC LE GOUVERNEMENT En fin de compte, bien que la guerre figure dans le code de la défense au titre des régimes juridiques de défense d'application exceptionnelle et que le Parlement demeure compétent pour autoriser la déclaration de guerre, ce pouvoir est largement théorique, aujourd'hui. De la même façon, dans son contrôle de l'action gouvernementale sur un sujet aussi sensible que l'envoi des troupes en opération à l'étranger, il se trouve placé devant le fait accompli. Il est contraint à un pacte obligatoire de solidarité d'abord avec nos forces, mais aussi, par voie de conséquence avec le gouvernement, et, donc, avec le chef de l'État, chef des armées. Il est évident, les débats le démontrent amplement, que la décision de prolonger les opérations est nécessairement influencée par le fait que des soldats français combattent toujours sur le terrain. De ce point de vue, le jeu de l'article 35, désormais appelé à s'appliquer très régulièrement, conduira toujours nécessairement et mécaniquement à un vote positif de prolongation. UN RÉGIME JURIDIQUE AUTONOME POUR LES OPEX Au-delà de la seule opération Sangaris, la combinaison des dispositions constitutionnelles, de la nouvelle loi de programmation militaire et des dispositions déjà inscrites dans le code de la défense, conduit indiscutablement à l'émergence d'un régime juridique autonome propre aux OPEX dans le droit français. Du point de vue du travail parlementaire, il se caractérise par la mise en place de missions d'information et l'organisation d'un débat annuel portant sur les interventions en cours. C'est un droit à l'information qui est reconnu au Parlement et non un pouvoir de décision. Sur ce point la frustration des parlementaires se heurtera également au principe de l'article L 1111-2 du code de la défense qui prévoit expressément de confier la direction de la « défense » au pouvoir exécutif. En outre, en substituant la notion de « stratégie de sécurité nationale » à celle, plus traditionnelle, de « défense nationale » l'article L 1111-1 nouveau du code de la défense ouvre la voie à un usage de la force armée qui ne serait plus fondé sur de l'idée de protection du territoire national ou de la protection de la vie de la population française. Le droit français de la défense fournit ainsi au gouvernement une légitimité politique et une sécurité juridique quant aux OPEX qui lui ont été vivement contestées le 26 février au soir. Marie-Luce Mariani (Chercheurse à l'ISAD)

Partager cet article
Repost0
17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 11:29
Partager cet article
Repost0
13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 09:45

Par Jean SALVAN, officier général (2S)

En 1956 et 1957, quand je participais à des manœuvres avec ma section en Oubangui-Chari (nom de jeune fille de la République centrafricaine), j’avais l’impression d’être au bout du monde, dans un pays endormi, certes plus vaste que la France. En dehors de Bangui, la brousse commençait très vite et rien ne semblait avoir changé depuis l’arrivée des Français en 1910. A Bangui, rien ne troublait le calme, sauf l’imprudence de certains Européens qui s’obstinaient à se baigner dans le fleuve pour alimenter quelques caïmans. Bien sûr, un député local tenait des harangues enflammées, exigeant l’indépendance, tout en souhaitant conserver les avantages des Français : c’était Boganda. Il souhaitait maintenir ensemble l’essentiel de l’Afrique Equatoriale Française, en rassemblant dans un seul Etat l’Oubangui-Chari, le Cameroun, le Congo/Brazzaville et le Gabon : il avait bien perçu le danger d’inclure le Tchad à majorité musulmane dans cet ensemble. Mais les dirigeants du Congo, du Cameroun, du Gabon entendaient rester maîtres chez eux et aucune union politique ou économique ne put surgir lors des indépendances. Boganda n’inquiétait personne et il avait grand peine à rassembler quelques dizaines d’auditeurs sous le soleil tropical : il parlait mieux la langue française que le sangho, l’idiome local. Il mourut dans un accident d’avion en 1959. La République Centrafricaine ne s’est jamais remise de cette disparition. Le pays fut ensuite gouverné par des incapables, des illuminés ou des prédateurs. Et la France intervint à plusieurs reprises pour tenter de mettre ou remettre en place un gouvernement présentable. Bokassa, ancien sous-officier de notre armée jusqu’en 1962, élimina Dacko de 1965 à 1979. Nous l’avons évincé lors de l’opération Barracuda. Nous avons jugé bon de remettre Dacko en place. Deux ans plus tard, Dacko était éliminé par le coup d’Etat de Kolingba. Un président fut élu normalement en 1993 : c’était Patassé, un bon à rien. En 2001, un nouveau coup d’Etat par le Général Bozizé, qui eut l’imprudence de se faire aider par des milices tchadiennes, trop heureuses de s’installer dans un tel fromage : elles restèrent sur place, notamment à Bangui. Bozizé n’était pas un aigle, mais il était chrétien et francophile. Nous aurions pu l’aider à réorganiser sa fonction publique et son armée, à rétablir la sécurité : mais comment la patrie des droits de l’homme aurait elle pu accepter d’aider un dictateur, issu d’un coup d’Etat militaire ? Mieux valait la gabegie et l’arrivée des islamistes ! Comme prévu par tous ceux qui connaissent l’Afrique et la République Centrafricaine, en 2013, ce fut l’arrivée de la Séléka, composée de voyous musulmans, qui pillèrent le pays, violèrent et massacrèrent. Ces exactions provoquèrent la réaction sauvage des chrétiens, peu décidés à se laisser égorger : ils se sont donc constitués en milices, armées de façon hétéroclite, appelées anti-balaka (anti-machette). La Séléka installa un gouvernement fantoche, dirigé par un homme de paille, Djotodia, dont la France vient de se débarrasser, avant de tenter de faire élire une personnalité capable de rassembler chrétiens et musulmans, puis de reconstruire le pays … Le 5 décembre 2013, la France déclenchait l’opération Sangaris : 1 600 militaires pour sécuriser une ville de plus d’un million d’habitants et un pays plus grand que la France. En 2013, lors des fêtes de fin d’année, 9 000 policiers tentèrent d’assurer l’ordre en région parisienne, sans éviter assassinat ou incendies de voiture. La mission était impossible, nos soldats ont fait ce qu’ils ont pu, et en particulier ils sont parvenus à cantonner les forces de la Séléka dans leurs casernes, avant de les pousser à revenir au nord, qu’ils pillent. Mais ne nous leurrons pas. Même si une mission africaine (MISCA) est réellement mise sur pied -6 000 hommes devraient la composer en février 2014, aux ordres du Général congolais Mokoko ; même si une partie de l’armée et de la police qui s’était camouflée lors de l’invasion du pays par la Séléka reprenait du service, on peut craindre le pire : sinon un génocide, du moins le nettoyage ethnique, puis le démembrement de la Centrafrique par ses voisins. D’ores et déjà, des contingents camerounais, congolais, tchadiens sont en train de s’installer à proximité de leurs frontières. Et les membres de la Séléka demandent dès maintenant la partition du pays entre le nord musulman et le sud chrétien. Nous sommes devant le choix que de Gaulle voulait absolument éviter : remettre en cause les frontières héritées de la colonisation. S’imaginer pouvoir rétablir l’ordre dans des Etats faillis par des actions de courte durée, c’est plus qu’une illusion, c’est une faute. Il nous a fallu près de 40 ans pour stabiliser le Tchad. Enfin, il faut au moins s’interroger sur la diminution des effectifs et des moyens de nos armées et surtout de l’armée de terre, qui fournit 90% des effectifs en missions extérieures… Jean SALVAN

Partager cet article
Repost0
9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 18:38

« Merci pour tout, mon colonel, d’avoir vécu en Français et d’être mort en Officier. Car le moment est venu où après un tel exemple, tu vas nous obliger à vaincre… » (Jean de Brem) Jean-Marie Bastien-Thiry, dit Jean Bastien-Thiry, né le 19 octobre 1927 à Lunéville, était ingénieur militaire français et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Partisan de l'Algérie française, il percevait la séparation d'avec l'Algérie comme « plus grave encore que celle d'avec l'Alsace-Lorraine ». Pour lui, entre autres choses : « La politique algérienne du général de Gaulle est un crime contre l'humanité, elle n'est qu'ignominie et déshonneur ». Révolté par cet abandon et les massacres qui l’accompagnaient, il organisa, le 22 août 1962, l’attentat du Petit-Clamart. Arrêté le 17 septembre 1962 à son retour d’une mission scientifique en Grande-Bretagne, il fut inculpé devant la Cour militaire de justice présidée par le général Roger Gardet. Cette Cour militaire de justice avait pourtant été déclarée illégale par l'arrêt du Conseil d'État du 19 octobre 1962, au motif qu'elle portait atteinte aux principes généraux du droit, notamment par l’absence de tout recours contre ses décisions. Le 2 février 1963, cinq jours après l'ouverture de son procès, il entreprit une longue allocution qui reste encore un des plus nobles textes de la langue française par lequel il ne chercha pas à se soustraire à la peine qu'il encourait. Son seul but était de faire comprendre à ses concitoyens les motifs de son action. Sans aucune complaisance, et avec une clairvoyance prophétique, il exposa les raisons pour lesquelles il jugeait « qu'il n'était pas bon, il n'était pas moral, il n'était pas légal », que le personnage auquel il s'était attaqué « restât longtemps à la tête de la France » et acheva par ces mots sa déclaration devant ses juges : « Il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, ce sont leurs passions, bonnes ou mauvaises. » « Nous n’avons pas à nous justifier, devant votre juridiction, d’avoir accompli l’un des devoirs les plus sacrés de l’homme, le devoir de défendre des victimes d’une politique barbare et insensée. » « Le pouvoir de fait a la possibilité de nous faire condamner; mais il n'en a pas le droit. Les millions d'hommes et de femmes qui ont souffert dans leur chair, dans leur cœur et dans leurs biens, de la politique abominable et souverainement injuste qui a été menée, sont avec nous dans ce prétoire pour dire que nous n'avons fait que notre devoir de Français. Devant l'Histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n'avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes. » « C'est une vérité que l'homme contre lequel nous avons agi est, à tout moment, passible de la Haute Cour, et qu'il suffirait d'un minimum de clairvoyance et de courage de la part des parlementaires pour l'y traduire ; le dossier de ses forfaitures, de ses crimes et de ses trahisons existe, et des milliers d'hommes sont prêts à témoigner de la réalité de ces forfaitures, de ces crimes et de ces trahisons ». A ce moment précis, l'accusé n'était plus Bastien-Thiry mais de Gaulle. Cela ne lui fut pas pardonné. Bastien-Thiry venait de signer, là, son arrêt de mort. Dès lors, les efforts admirables de ses avocats avaient la beauté triste des chants du désespoir. « Que ce soit à Saint-Léon de Bayonne ou à Saint-Jacques de Lunéville, tous les matins, une messe est dite pour que la Divine Providence vous assiste, au moment de votre délibéré… Ne demeurez pas sourds, Messieurs, à l’invocation de l’Esprit qui, tous les matins, renaît à la prime aurore et retenez ces mots que je vous livre avec la plus intense de mon émotion : Et in terra pax hominibus bonæ voluntatis ». Ainsi, après trois heures et demie d’une éloquence qui cherchait, en vain mais malgré tout, le cœur des hommes qui peuplaient une cour de justice qui, quelques semaines plus tard, sera de nouveau déclarée illégale, Maître Jean-Louis Tixier-Vignancour livrait, là, un ultime combat. Celui qui avait constamment appelé de Gaulle « le Chef de l’état de fait » ne pouvait espérer aucune clémence. D’ailleurs la voulait-il ? Il était déjà ailleurs, devant le seul Juge qu’il reconnaissait, dans la vie qui ne connaît ni décrépitude, ni trahison, ni compromission. « De sa longue lignée d'ancêtres militaires et juristes, il a hérité le sens du devoir et du sacrifice » a dit de lui, sa fille Agnès. Le 4 mars 1963, la Cour se retira pour délibérer à 19h45. Elle reprit son audience à 22h30 pour donner lecture de l’arrêt qui condamnait trois des accusés présents à la peine de mort : Le Colonel Bastien-Thiry, le Lieutenant Bougrenet de La Tocnaye et Prévost qui, en Mai 1954, avait fait partie du dernier contingent de volontaires à être parachuté au-dessus de la cuvette de Dien Bien Phu. A l’énoncé du verdict, Bastien-Thiry semblait ailleurs, comme absent… Dans son uniforme bleu de l’armée de l’air marqué du rouge de la Légion d’honneur, il ne paraissait pas ses trente-cinq ans. Son visage reflétait une grâce particulière, celle de la jeunesse. « Bastien-Thiry est rayé des cadres de la Légion d'honneur ! », ajouta le général Gardet. Un haussement d'épaules lui répondit. Du fond de la salle, soudain, un cri déchira l’atmosphère pesante, celui d'une femme : « Assassins ! Assassins ! Aucun soldat français n'acceptera de les fusiller ! Assassins ! » Cette femme, c'était Mme de La Tocnaye, l'épouse Alain. Une autre femme joignit t sa voix à la sienne : Lla mère du condamné. D'autres cris se firent entendre : « C'est une honte ! C'est un scandale ! Bourreaux ! » Puis peu à peu, la salle se vida. Les condamnés furent séparés sachant qu'ils ne se verront plus : Bastien Thiry, La Tocnaye, Prévost furent emmenés à Fresnes, les autres à la Santé. Dès le lendemain, les recours en grâce furent déposés. Le 8 mars dans l’après-midi, les défenseurs furent reçus en audience. À l’aube du 11 mars 1963, le procureur général Gerthoffer (celui qui avait réclamé et obtenu la mort du Lieutenant Roger Degueldre), le séide zélé de de Gaulle, silhouette falote, moulé dans un pardessus gris aux formes démodées accompagné du colonel Reboul substituant le général Gardet, vint annoncer à Bastien-Thiry que la demande de grâce déposée par ses avocats était rejetée par de Gaulle. Il ne manifesta qu’un souci, connaître le sort réservé à ses camarades coaccusés, condamnés à mort comme lui. Quand il apprit qu’ils avaient été graciés, il eut un soupir profond de soulagement. Il écrivit à sa femme et à ses trois filles et demanda à assister à la messe dite par son ami le R.P. Vernet. Il communia en brisant en deux l’hostie que lui tendait le prêtre, lui demandant d’en remettre la moitié à son épouse. Puis, après l’Ite Missa est, il dit « Allons »… et se dirigea vers le couloir de sortie. Pendant ce temps, de Gaulle devait reposer dans sa sinistre morgue… Alors qu’il se trouvait dans le couloir, on demanda à Bastien-Thiry de regagner sa cellule. Cette attente imprévue dura vingt minutes, vingt affreuses minutes durant lesquelles les avocats tentèrent une démarche désespérée en demandant au procureur général d’ordonner de surseoir à l’exécution en raison du fait nouveau qu’était l’arrestation récente du Colonel Antoine Argoud, l’un des chefs de la défunte OAS. Mais, rien n’y fit ; le procureur refusa tout sursis. Enfin, le départ pour le Fort d’Ivry où devait avoir lieu l’exécution, fut donné sous une pluie battante et une escorte digne d’un chef d’Etat. Oui, c’était bien celle d’un chef d’Etat, dans son triomphe… La gendarmerie, chargée de livrer le condamné au peloton d’exécution avait fait grandement les choses : Une escorte de trente motos, trois petits cars bourrés d’effectifs armés pour s’intercaler entre les divers véhicules du cortège et celui chargé de transporter le condamné avec une garde de huit gendarmes. Comme en Algérie lors de la lutte contre l’OAS, la gendarmerie demeurait toujours le pilier du régime gaulliste… Oui, ce condamné qui, au procès, avait traité de Gaulle d’égal à égal et l’avait assigné au Tribunal de Dieu et de l’histoire, comme renégat à la parole donnée, aux serments les plus solennels et sacrés, ce condamné, là, était bien un chef d’Etat. Arrivé sur les lieux de son exécution, Bastien-Thiry marcha vers le poteau en égrenant son chapelet, le visage calme et serein, même joyeux. « Il semblait enveloppé d’une auréole » diront les témoins oculaires. Puis, comme le Lieutenant Degueldre, il refusa qu’on lui bande les yeux, voulant regarder la mort « en face » avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Eternelle. Avant la salve, il ne cria pas « Vive la France ! » mais pria pour elle et pour ceux qui allaient le tuer. Il était tout illuminé des illusions radieuses de ceux qui vont mourir, et, tout haut, dans le ciel écrasant de cette solitude, sa voix qui s’élevait, s’élevait, répétait ces mots éternels de la mort : « Geneviève, Hélène, Odile, Agnès… au revoir… au revoir dans le ciel ! ». Les témoins le virent alors se transformer au point que son visage, où ne subsistait aucune trace des passions du monde, se modifia. Et lorsqu’il fut mort, après que la salve eut déchiré l’aube naissante, son visage était « celui d’un enfant, doux et généreux », rapporta, bouleversé, Maître Bernard Le Corroller, en ajoutant : « Bastien-Thiry a vécu pour Dieu, pour sa patrie : Il est mort au service de Dieu et de sa patrie. C’est désormais un martyr ». De Gaulle, une fois de plus, confirmait qu'il n'avait de l'homme que l'apparence, et qu'en fait tout ce qui était humain lui était indifférent. Ainsi mourut pour son idéal, le Rosaire au poignet, le Colonel de l’Armée de l’air, Jean Bastien-Thiry, trente cinq ans, polytechnicien, ingénieur de l’aviation militaire, père de trois petites filles. Il fut inhumé au cimetière de Thiais, « carré des suppliciés », à la sauvette (comme ces voleurs pendus jadis à Montfaucon que l'on entassait dans les fosses communes), dans un trou hâtivement creusé dans la glaise, entouré d’arbustes dénudés, frêles et désolés, comme le fut ce 11 mars 1962. A 6h42, la pluie cessa et un brouillard épais s’insinua jusque dans les tombes et le cœur de bon nombre d’exilés était triste, triste cette aube d’hiver, aube sans bruit, sans chant, sans lune et sans étoiles. Jean Bastien-Thiry repose aujourd’hui au cimetière de Bourg la Reine (92340). José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

Partager cet article
Repost0
3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 14:33
La Crimée......c'est la Russie !

~ Voici une semaine, refusant la liesse qui emportait les esprits et les coeurs naïfs ou intéressés au lendemain de la supposée victoire des supposés démocrates de Kiev (alors que la rue était tenue par les néo nazis et le parlement par les corrompus), j'annonçais les évènements qui ne manqueraient pas de survenir en Crimée et mettais en garde contre une situation qui risquait de déclencher un engrenage redoutable.. Nous y sommes. Pour être insensible à la fascination trouble qu'exerce la force brutale d'une Russie post tsariste, post soviétique, mais toujours autocratique et impériale, pour être résolument occidentaliste et pour voir en la République française le socle d'un avenir humaniste ouvert sur le monde mais conscient de ses responsabilités, des moyens qu'elles exigent et de la volonté qu'elles imposent, je n'en suis que plus libre pour écrire ceci:

1/ La Crimée, c'est la Russie. L'Ukraine en est une marche.

2/ La légitimité de Poutine à intervenir en Crimée est totale

3/ C'est L'absence de politique russe de l'Europe occidentale et son aveuglement depuis vingt cinq ans autant que les incohérences de la politique des Etats Unis d'Amérique, qui ont conduit à la situation que nous connaissons aujourd'hui,situation lourde de menaces qui ne sont pas seulement diplomatiques.

4/ La France, dramatiquement absente de la partie qui se joue, n'est plus qu'un spectateur passif là où son rôle aurait été autrefois déterminant.

5/ Dans une équation à deux facteurs, disait le chancelier Bismarck, il faut toujours choisir le troisième. La seule option possible pour le monde occidental est le dialogue avec la Russie. Un dialogue sans concession ni esprit munichois. mais un dialogue constructif, positif avec pour objectif de détacher Moscou de sa tentation orientale en amenant l'empire russe, avec sa spécificité, son intégrité territoriale et sa volonté intactes, à une coopération euro-occidentale et transatlantique en construisant un pôle de stabilité et de puissance inégalable au centre d'une planète en mutation accélérée.

Jean-François Touzé Président des Nouveaux Républicains.

Partager cet article
Repost0