~~ ... Préparez-vous à une guerre d'un genre inconnu, sans règles ni lois..
. Ces pouilleux ne peuvent être plus clairs: « Faites-leur la guerre même si eux ne vous la font pas !
Pour reprendre ce qu’a dit récemment mon camarade Philippe, « il y en a beaucoup ici qui vont partir « la fleur au canon »… » : c’est vrai que cela fait peur.
Peur pour eux. Pensez un instant à nos grands-parents qui, en 1914, partaient en chantant et la fleur au fusil fiche une bonne raclée aux casques à pointe…
Trop de nos concitoyens (en fait la grande majorité) n’ont de la guerre que la vision donnée par les infos télévisées. Et tout le monde s’accorde pour dire que celles-ci masquent souvent la vérité car au service du pouvoir en place.
Rappelons-nous les fameuses frappes chirurgicales américaines lors de la tempête du désert. Chirurgicales ? A d’autres ! On a vu ensuite ce que cela avait donné. Les dommages collatéraux n’ont pas été minces !
Dans la panoplie guerrière du XXIème siècle, il y a également les drones, avec les visées infrarouges ou par satellites, via caméras embarquées, qui permettent de voir avec une très bonne précision et de canarder sans risque. On trouve cela sympa, vive la technique moderne : voir sans être vu, tirer sans risquer d’être soi-même atteint. Mais au sol, il en va tout à fait différemment. Quand on sent, même à distance, le souffle chaud – brûlant – d’une explosion, on se demande en une fraction de seconde si l’on ne va pas recevoir une pluie d’éclats dans la tronche. Quand on voit l’un de ses copains se faire sniper par un tireur embusqué on ne sait où, on se dit qu’on n’est en sécurité nulle part, et on hésite entre ne plus bouger et se tirer de là vite fait. Dans les deux cas, on risque sa peau. Mais on obéit aux ordres.
Quand on voit un véhicule sauter sur une mine, un VBL explosé par un LRAC, et un ou plusieurs personnels être projetés en l’air et retomber au sol comme autant de pantins désarticulés, on peut hésiter à poursuivre son chemin sur la piste. Et pourtant, sans se poser de question, on poursuit. Car dans de tels moments, l’objectif que l’on a en tête prime sur toute autre considération personnelle … bien que la peur soit toujours présente et noue les entrailles. Celui qui n’a jamais été confronté à ce genre de situation, celui qui n’a jamais tiré sur une cible humaine, c’est-à-dire bien visible et vivante devant lui, à quelques mètres, dizaines ou centaines de mètres, celui-là sait-il à quoi l’on pense lorsqu’on démonte et remonte son armement pour l’entretenir, pour enlever poussière et sable, en préparation d’une prochaine action ?
Car bientôt la gueule de l’arme crachera ses pruneaux et ses flammes. L’armement représente pour soi, lorsqu’on se trouve au sol, sur zone, la même chose que le pépin lorsqu’on est en l’air. Et dans les deux cas, on se dit : « Pourvu que ça tienne ! ». Mais tout cela, c’est dans le contexte d’une guerre dite normale. Si tant est qu’une guerre puisse être normale
. Dans celle qui nous pend au nez, puisque ces dégénérés veulent nous la faire, ce sera très différent. L’ennemi pourra être partout, non identifiable par un quelconque uniforme, sur un trottoir à un détour d’une rue, au volant d’une voiture ou perché sur une mobylette ou sur un scooter, dans un couloir de Métro, dans un hall de gare… Et ceux qui imaginent qu’ils pourront se comporter comme dans un jeu vidéo se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au gros orteil. Car j’ai eu maintes fois l’occasion de le dire et de le répéter en d’autres lieux, ces jeux vidéo sur PC ou sur consoles sont un véritable poison pour l’esprit des jeunes qui, pour la plupart, s’imaginent qu’il est facile de tuer, et pour nombre d’entre eux, transposent trop facilement le virtuel dans leur réalité quotidienne.
Déjà, le premier tort de ces trucs est de banaliser l’horreur de la mort et de la destruction.
Lorsque j’entends dire qu’en plus des OPEX qu’ils ont connus avec Serval, Barkhane, Sangaris, nos soldats doivent également assumer des OPINT (comme l’opération Sentinelle) et ce avec des effectifs et des budgets en constante diminution, je me demande comment nous allons pouvoir faire face aux agressions qui vont se faire chaque jour plus présentes. Sinon en faisant appel aux réservistes ?
Présent, mon Général ! Toujours présents malgré les ans. Toujours volontaires, ces foutus réservistes, ces résistants, ces mécréants, ces rebelles à certains ordres mais toujours fidèles à la France et à son drapeau…
Etat de guerre. Etat de siège. Mais siège de l’intérieur, ce qui n’est pas courant mais qui sera particulièrement difficile à gérer. Cela peut avoir pour nom : insurrection, ou guerre civile. Et pourtant, ce qui nous attend n’est pas vraiment une guerre civile. Sauf si les gaucho-islamo-collabos s’en mêlent, ce qui est probable si l’on se souvient de ce qui s’est passé dans notre pays lors de la dernière ( ?) guerre mondiale.
Non, aujourd’hui, c’est une guerre qui nous est déclarée par un ennemi qui s’affiche comme tel, clairement et de façon de plus en plus ouverte. Combien de nos concitoyens pourraient gérer un combat à mains nues, au corps-à-corps, sans avoir été formés en conséquence ? Même avec une arme blanche à la main ? Et ceux-là mêmes qui déclarent, comme récemment sur RR : « tuer un barbare egorgeur-decapiteur en lui mettant une balle dans la tete ne me ferait ni chaud ni froid. » vont peut-être au-devant d’une grosse déconvenue.
D’où la réponse de Philippe dans l’un de ses derniers posts : Navré Cain, mais vous ne savez pas comment vous réagiriez si vous deviez tuer, VOUS NE L’AVEZ JAMAIS FAIT ! Car si la peur donne des ailes, dit-on, si elle permet de se surpasser dans des cas désespérés, elle a aussi pour effet de glacer, de figer sur place, de faire perdre tous ses moyens. Quand elle n’a pas pour conséquence de mouiller son pantalon. Mille pardons pour ce détail un peu scabreux mais pourtant purement physiologique, car sous l’emprise de la peur, d’une peur intense, les sphincters se relâchent, et cela, c’est hors du contrôle de la volonté.
Alors, ami qui pensez ou qui écrivez pouvoir, sans hésiter ni frémir, et sans état d’âme, coller une balle dans la tête à un islamiste, comme cela, froidement, comme à un stand de la Fête à Neuneu, mettez-vous un peu en situation. Imaginez-vous devant un pouilleux de barbu vous menaçant de son couteau au pied de votre immeuble, un soir en rentrant du boulot ou du ciné. Déjà, aurez-vous une arme avec vous, et de quel type, et à la main, prête à être utilisée ? Ensuite, rentrez-vous dans la tête que LUI aura l’intention de vous tuer, il sera préparé, mais que VOUS, vous serez forcément décontenancé, sous l’effet de surprise. D’où un temps de réaction non négligeable. Et probablement fatal. Sera-t-il seul ? N’y aura-t-il pas un ou plusieurs de ses coreligionnaires à ses côtés ou derrière vous ? Car c’est là le plus dangereux : ce qui se passe derrière vous, et que vous ignorez, et que vous n’avez pas le temps de prévoir ni de parer. Soyez réaliste, même vis-à-vis de vous-même : imaginez-vous sérieusement que cette racaille, le couteau de boucher à la main, va attendre que vous dégainiez votre flingue pour lui tirer une balle dans la tête ?
Je comprends fort bien votre état d’esprit : lorsque l’un de nos proches est menacé, parent, épouse, enfant, ou pire, s’il est déjà agressé, notre réaction spontanée est de punir l’agresseur, de lui rendre coup pour coup. La loi du talion en quelque sorte. Et là, lorsqu’il s’agit de mettre hors d’état de nuire, pas question de réfléchir à l’aspect proportionné de la riposte comme l’énonce la loi ! Je sais que la mienne, de réaction, serait du type définitif. Tout au moins, je ferai tout pour qu’elle le soit. Il faut être conscient qu’en une pareille circonstance, la riposte est en fait une vengeance instantanée, c’est humain. C’est en nous, et nous mûrissons cela depuis des années devant le terrible danger qui nous menace et qui était pourtant tellement prévisible. Même aguerri (l’êtes-vous ?), et on peut dire d’une certaine façon malheureusement aguerri par l’expérience, on ne peut jamais préjuger de l’issue d’un combat, surtout au corps à corps.
Je ne veux surtout pas vexer quiconque ni décourager qui que ce soit, car toutes les bonnes volontés seront les bienvenues, et même indispensables. Bien sûr, on apprend sur le terrain, à l’épreuve du feu diraient certains. Mais rien n’est facile, et ceux qui ont connu le feu, justement, ne serait-ce qu’une seule fois, ne sont pas prêts d’oublier cette expérience profondément marquante, sinon traumatisante.
Sachez que résister, non pas passivement mais de façon active, épauler Christine et Pierre dans leur tâche, peut se faire de multiples manières, chacun à sa mesure, selon ses possibilités. Ils nous en diront un peu plus, je crois, à la rentrée de septembre. Mon camarade Philippe disait il y a peu : « Il ne faut pas avoir honte d’avoir honte ». J’ajouterai, moi, et il sera certainement d’accord avec moi : « Il ne faut pas avoir honte d’avoir peur ». Car nous avons tous eu peur à un moment ou à un autre. Et même souvent. On dit que l’on a peur de ce que l’on ne connaît pas. Mais rares seront les Anciens qui n’auront pas peur que ce qu’ils ont connu ne se présente une nouvelle fois. Il y a des choses qu’on aimerait bien ne jamais revoir, ne jamais revivre. Mais malheureusement…
Parachutiste