L’islamisation semble n’épargner aucune région de l’Europe. Ainsi le Danemark vient-il d’autoriser une femme musulmane à témoigner dans un tribunal le visage couvert, au mépris de la loi. Il est
également question qu’une toute première mosquée soit édifiée prochainement sur le sol
danois.
Une première au Danemark : une femme portant le niqab témoigne au
tribunal
Au Danemark la loi
interdit aux témoins de se présenter à la barre en portant un chapeau ou des lunettes de soleil, et à plus forte raison, il est interdit de témoigner le visage masqué. Pourtant, et c’est une
première dans les annales de la justice danoise, une femme a témoigné vêtue d’un niqab, c’est-à-dire le visage entièrement recouvert d’un voile.
Au cours d’un procès, le 7 août à Copenhague, une musulmane appelée à témoigner a refusé de lever son voile pour s’identifier devant la Cour, présentant simplement aux juges son
permis de conduire.
Le président à la Cour d’Appel de Copenhague a expliqué cette exception par le fait qu’une femme juge, pendant cette audience, avait pu vérifier son identité en levant
discrètement le voile du témoin.
“On a pu résoudre ce problème de manière satisfaisante, mais je peux bien m’imaginer d’autres situations qui seraient
plus problématiques”, a reconnu le président du tribunal, Henrik Bitsch, sur la chaîne danoise TV2 News.
Le port de la burka et du niqab fait l’objet de débats ces dernières semaines sur la scène politique danoise à la suite d’une proposition du parti conservateur de la
coalition bipartite au pouvoir (avec les libéraux) visant à l’interdire dans l’espace public.
La mairie de Copenhague va revoter au sujet de la première mosquée au
Danemark
Le 27 août, le conseil municipal de Copenhague avait voté à une large majorité en faveur de la construction d’une toute première mosquée sur le sol danois.
D’une superficie de 2000 m2, cette
mosquée sera sensée répondre aux attentes de la communauté chiite et sa construction serait essentiellement financée par
l’Iran. Le site retenu est une fabrique de machines désaffectée, dans le quartier populaire du nord-ouest de Copenhague.
Mais le conseil devra procéder à un nouveau vote vers la mi-septembre suite à une protestation de l’extrême droite
opposée à ce projet et à son financement par l’Iran.
“Nous avons présenté une proposition au conseil pour débattre de nouveau de ce projet, le 17 septembre, car nous avons
appris depuis que le régime iranien serait très vraisemblablement le financier de cette grande mosquée”, a déclaré à l’AFP Carl Christian Ebbesen, président du groupe du Parti du peuple danois
(extrême droite, PPD) à la mairie.
“Plusieurs membres du conseil, dont ceux qui y sont favorables comme les sociaux-démocrates, nous ont dit qu’ils auraient
voté non s’ils avaient su qui en assurerait le financement”, a-t-il souligné, espérant un “nouveau vote négatif” sur ce projet.
Le PPD, le seul à avoir voté contre ce projet
de mosquée en août, est “hostile”, dit Carl Christian Ebbesen, “à ce symbole de l’islam oppresseur en terre chrétienne”, faisant référence à la salle de prières de
la mosquée qui sera surmontée d’une coupole bleue culminant à 24 mètres et de deux minarets d’une “altitude” de 32 mètres.
Le coût de la mosquée, couplée à un centre culturel musulman, est estimé à 40-50 millions de Couronnes (5,4 à 6,7 millions d’Euros) financé par des dons
privés, dont une partie a déjà été trouvée selon l’association Ahlul Bayt à l’origine de ce projet.
Le feu vert de la mairie à ce projet a provoqué depuis une semaine de vifs débats sur la scène politique et dans les
médias, notamment en raison de son financement présumé par l’Iran, considéré comme problématique.
A Copenhague, il y aurait près de 250 000 musulmans, dont 10 à 15% de
chiites.
Source : Islam pluriel
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