~ Voici une semaine, refusant la liesse qui emportait les esprits et les coeurs naïfs ou intéressés au lendemain de la supposée victoire des supposés démocrates de Kiev (alors que la rue était tenue par les néo nazis et le parlement par les corrompus), j'annonçais les évènements qui ne manqueraient pas de survenir en Crimée et mettais en garde contre une situation qui risquait de déclencher un engrenage redoutable.. Nous y sommes. Pour être insensible à la fascination trouble qu'exerce la force brutale d'une Russie post tsariste, post soviétique, mais toujours autocratique et impériale, pour être résolument occidentaliste et pour voir en la République française le socle d'un avenir humaniste ouvert sur le monde mais conscient de ses responsabilités, des moyens qu'elles exigent et de la volonté qu'elles imposent, je n'en suis que plus libre pour écrire ceci:
1/ La Crimée, c'est la Russie. L'Ukraine en est une marche.
2/ La légitimité de Poutine à intervenir en Crimée est totale
3/ C'est L'absence de politique russe de l'Europe occidentale et son aveuglement depuis vingt cinq ans autant que les incohérences de la politique des Etats Unis d'Amérique, qui ont conduit à la situation que nous connaissons aujourd'hui,situation lourde de menaces qui ne sont pas seulement diplomatiques.
4/ La France, dramatiquement absente de la partie qui se joue, n'est plus qu'un spectateur passif là où son rôle aurait été autrefois déterminant.
5/ Dans une équation à deux facteurs, disait le chancelier Bismarck, il faut toujours choisir le troisième. La seule option possible pour le monde occidental est le dialogue avec la Russie. Un dialogue sans concession ni esprit munichois. mais un dialogue constructif, positif avec pour objectif de détacher Moscou de sa tentation orientale en amenant l'empire russe, avec sa spécificité, son intégrité territoriale et sa volonté intactes, à une coopération euro-occidentale et transatlantique en construisant un pôle de stabilité et de puissance inégalable au centre d'une planète en mutation accélérée.
Jean-François Touzé Président des Nouveaux Républicains.