Depuis la déclaration de Luc Ferry, sur le plateau du « Grand Journal » de Canal Plus, on ne parle plus que de l’affaire du ministre pédophile évoquée par le philosophe. Remarquons
tout de même l’hypocrisie ambiante, sur cette affaire. Quand l’ancien ministre de l’Education nationale a balancé sa torpille, et surtout qu’il a interpellé les autres journalistes en leur
disant que tout le monde est au courant, seul Ali Badiou, sans doute plus ignare que la moyenne, a dit qu’il ne connaissait pas le nom. Aucun autre n’a protesté. Remarquons que depuis, tout le
monde est tombé sur Ferry, lui disant de porter plainte, mais que pas un homme politique n’a dit qu’il n’était pas au courant de cette affaire ! Aujourd’hui, le Parquet a décidé d’instruire
l’affaire, et donc d’entendre Luc Ferry. C’est sans doute un nouveau cataclysme politique qui se prépare. Pourtant, immédiatement, comme lors de l’affaire Strauss-Kahn, les cerbères médiatiques
sont montés au créneau, pour salir Ferry, en occultant la réalité du problème posé. Ruth Elkrief, au nom de la morale, a appelé à ne pas ressembler au journalisme anglo-saxon, tandis que
Joffrin, toujours aussi nuancé, a osé écrire qu’il n’aurait pas aimé connaître le philosophe délateur sous l’Occupation. La bien-pensance médiatique entretient donc la confusion entre le
respect de la vie privée des hommes politique, qui nous est cher, et le refus des passe-droits qu’ils s’octroient, parce qu’ils sont ministres. Faut-il rappeler qu’avoir des rapports sexuels
avec des mineurs est un délit, et qu’il n’y a aucun puritanisme à affirmer cela, simplement le refus de voir des dominants abuser de leur position face à des gamins, forcément en position de
dominés.
Sur un autre plateau de télévision, à « Ce soir ou jamais », on a vu l’avocat Thierry Levy, et un autre comparse, au nom de la,liberté, défendre ouvertement ce droit, avec une
violence assez ahurissante. (1) Dans un article récent, paru sur Riposte Laïque, Sébastien Claret rappelait, au lendemain du fameux débat entre Bayrou et Cohn-Bendit, ce qu’était l’idéologie
des années Libé, et comment on y faisait régulièrement, au nom de la libération sexuelle, l’apologie de la pédophilie. (2)
Il est de bon goût, aujourd’hui, pour le politiquement correct, de stigmatiser la pédophilie de quelques prêtres, évêques ou cardinaux. Succès médiatique garanti. Pourtant, récemment
interviewé, à Toulouse, par une journaliste éberluée par mes propos, je faisais remarquer que tout acte de pédophilie était scandaleux, mais je m’étonnais du silence médiatique sur la religion
musulmane et la pédophilie de son prophète. Faut-il rappeler, en effet, que Mahomet, à l’âge de 55 ans, a épousé Aicha à l’âge de 6 ans, et consommé le mariage à l’âge de 9 ans. Certains nous
diront, pour relativiser, que c’était comme cela à l’époque, et qu’il faut voir aujourd’hui la situation au 21e siècle. Justement, c’est de nos jours, au Yemen, qu’une jeune fille de 10 ans,
Nojoud, se bat pour divorcer. C’est au 21e siècle, en France, que des jeunes filles nées dans notre pays disparaissent à jamais, vers l’âge de 13 ou 14 ans, pour être mariées au bled avec des
vieillards libidineux. C’est sur notre territoire que de véritables viols ont lieu, au nom d’une coutume moyen-âgeuse, en respect des pratiques d’un prophète pédophile.
Alors, je ne sais pas si le ministre pédophile est un ancien ministre de la Culture de droite ou de gauche, ou un autre, mais je sais que le seul projet politico-religieux qui prône ouvertement
la pédophilie, en référence à la vie de son gourou, le prophète, c’est l’islam…
Et je remarque que les médias, si prompts à dénoncer les prêtres pédophiles, si prudents sur les pratiques marocaines d’un ministre pédophile, sont tout-à-fait silencieux sur une idéologie qui
cautionne la pédophilie du prophète, malgré ses conséquences désastreuses pour les petites filles du monde entier.
Jeanne Bourdillon
(1)