« Je ne veux plus qu’on dise que ces missions sont des sous-missions. Elles sont aussi importantes pour le fonctionnement de l’armée de Terre que les missions en opérations extérieures. Avec le déploiement de la France sur tous les théâtres extérieurs où elle est engagée, et avec les restructurations en cours, il me reste vingt régiments d’infanterie qui sont consommés en permanence, et il me faut évidemment une ressource de substitution : c’est la place des réservistes » écrit le CEMAT.

Les personnels de la réserve opérationnelle peuvent suppléer leurs camarades de l’active en opérations extérieures. Par exemple, et comme l’indiquait Zone Militaire en décembre dernier, des réservistes du 8e Régiment Parachustiste d’Infanterie de Marine (RPIMa) de Castres avaient été affectés en Kapisa (Afghanistan) l’été dernier. Par ailleurs, certains profils, avec des compétences particulières, ont également la possibilité de partir en OPEX dans le cadre du Groupement interarmées des actions civilo-militaires (GIACM), créé le 1er juillet 2001 et qui emploie 350 réservistes.

Livre sur la défense : Un socle de réservistes spécialisés

Le voeu du général Irastorza rejoint ainsi celui des auteurs du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, publié en juin 2008, qui recommandaient « la constitution d’un socle de réservistes plus spécialisés, mieux formés et mieux intégrés dans le nouveau dispositif de défense et de sécurité ».

Ce souhait pourrait être exaucé si le modèle de la réserve opérationnelle, présenté en mai dernier par l’ancien secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel (remplacé depuis par Hubert Falco), se met en place. Il est ainsi prévu de doter la réserve opérationnelle de 40.000 hommes (hors gendarmerie), pouvant être employés en moyenne 25 jours par an.


NDLR : Alors, nous y voici !
A force de nier aux engagés volontaires et aux réservistes qui acceptent de partir en OPEX, la qualité de combattants volontaires, eux qui ne font qu'un court séjour sous les drapeaux sans avoir tous les avantages des militaires de carrière, on en est arrivé à tarir la source. Il n'y a plus assez de ... volontaires.
 
C'est d'une logique implacable. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il fallait s'y attendre, lorsque l'on sait que les engagés volontaires qui ont participé à de durs combats auTchad en 1970, pour ne citer qu'eux, ne se sont toujours pas vu reconnaître le droit à la croix du combattant volontaire. Quelle injustice ! Et quelle faute ! Prendra-t-on enfin conscience de l'amertume et de la tristesse qui habite ces anciens, et du doute qui saisit les plus jeunes ? Et pourtant, il faudrait peu de chose pour raviver la flamme qui couve toujours au coeur de nos jeunes soldats : la reconnaissance de leur patrie. Elle le leur doit bien.

MESSIEURS LES DECIDEURS POLITIQUES ET HAUTS RESPONSABLES DU MINISTERE DE LA DEFENSE, OUVREZ VOTRE ESPRIT ET VOTRE COEUR, IL N'EN COUTERA RIEN A L'ETAT.

SI POUR VOUS, LES MOTS ONT ENCORE UN SENS, ACCEPTEZ ENFIN DE RECONNAITRE QUE CES SOLDATS QUI SONT PARTIS, ET CEUX QUI SONT PRETS A PARTIR, VERS DES COMBATS LOINTAINS POUR DEFENDRE LEURS IDEAUX ET LA LIBERTE DE LEUR PATRIE, EN SACRIFIANT LEUR INTERET PERSONNEL A L'INTERET GENERAL, SONT, TOUS COMME LEURS ANCIENS, DES COMBATTANTS VOLONTAIRES. 

Faut-il en appeler au Président de la République française, pour que cette vérité élémentaire soit enfin reconnue ?

Pierre Cerutti