Grâce à des élus de gauche et aux pressions islamistes, le conseil d’Etat poignarde la loi de 1905
Le conseil d’Etat vient de rendre cinq décisions qui, toutes, donnent raison à des collectivités locales qui paraissaient avoir pris quelques libertés avec la loi de 1905, dont l’article 2
stipule que « L’Etat ne reconnait, ne salarie et ne subventionne aucun culte ». Rappelons que le Conseil d’Etat s’était déjà particulièrement distingué, lors du débat sur le
voile intégral, en estimant qu’il était juridiquement impossible de légiférer sur cette question (1). Les médias bien-pensants avaient alors cru bon d’enterrer définitivement la mission
parlementaire d’André Gerin, oubliant que le-dit conseil d’Etat n’avait sur cette question – et heureusement – qu’un avis consultatif.
Cette fois, c’est plus sérieux, puisque l’institution vient de rendre cinq avis qui, s’ils faisaient jurisprudence, enterreraient définitivement notre loi de séparation du religieux et du
politique. Notons que le journal Libération parait renvoyer dos-à-dos ces cinq dossiers, (2) dont deux concernent la religion catholique, et trois la religion musulmane. Certes, les
laïques estimeront, à juste titre, qu’un viol de la loi est un viol de la loi. Malgré tout, les conséquences, en France, sont toutes autres, entre le financement d’un ascenseur pour accéder
plus rapidement à la cathédrale de Fourvière, à Lyon, l’achat par une municipalité d’un orgue pour la paroisse à Trélazé (Maine et Loire) et les trois affaires concernant la religion musulmane.
A Montpellier, c’est une salle polyvalente qui a été recyclée en mosquée par la ville. C’est tellement gros qu’un premier jugement d’une cour administrative d’appel avait cassé cette décision.
La municipalité avait alors décidé de déposer un recours auprès du conseil d’Etat, qui lui a donné raison.
Au Mans, c’est carrément la construction d’un abattoir halal que la communauté urbaine a décidé de subventionner.
Le plus grave est peut-être cette incroyable soutien du conseil d’Etat à la municipalité de Montreuil qui a donné un terrain aux représentants du culte musulman qui, grâce à un bail
emphytéotique, ne coûtera qu’un euro par an pendant 99 ans ! Rappelons qu’à Marseille notamment, de telles décisions avaient été mises en échec devant des tribunaux administratifs, pour non
respect du prix de l’immobilier.
On remarquera l’étiquette
politique des maires ou responsables locaux en question. A Trelazé, Marc Goua est membre du Parti socialiste, et a même été dirigeant de la FOL (Fédération des Oeuvres Laïques) avant d’être
élu. A Lyon, on ne présente plus le socialiste Gérard Collomb, ni le nombre de financements cultuels (notamment la communauté Sant’Egidio) dont la ville s’est rendue coupable. A Montreuil,
c’est Dominique Voynet, dont Maxime Lépante avait montré la complaisance avec les prières musulmanes illégales qui existait dans sa commune, qui est aux manettes, mais Brard agissait de même. A
Montpellier, c’est une autre socialiste, Hélène Mandroux, qui avait, avec le succès qu’on connaît (7 %) obéi à Martine Aubry pour essayer de dégommer Georges Frêche de la Région, qui est
responsable de cette décision. Au Mans, le président de la communauté urbaine s’appelle Jean-Claude Boulard, et il est socialiste. Cela n’empêche nullement d’autres élus de droite d’agir de la
même façon (voir le livre de Joachim Véliocas, « Ces maires qui courtisent l’islamisme », mais tout de même… Bien évidemment, ces élus, quelle que soit leur
dhimmitude, n’ont certainement pas pris ces décisions sans qu’ils n’aient été sollicités, voire parfois harcelés, par les islamistes locaux…
On souhaite à présent bien du plaisir aux maires qui demeurent laïques pour refuser un bail emphytéotique avantageux, un abattoir halal ou la réquisition gratuite d’une salle municipale pour en
faire une mosquée, et islamiser encore davantage la France.
Bilan de l’opération : sous un gouvernement de droite, présidé par un homme qui n’a jamais caché sa volonté de toiletter la loi de 1905, pour mieux tuer notre laïcité, ce sont
cinq structures dirigées par la gauche qui, par leurs pratiques locales, permettent au conseil d’Etat, pour le plus grand bonheur du président de la République, d’adapter nos
principes laïques à l’islam, grand vainqueur de ces décisions qui, par ailleurs, combleront les autres Eglises.
Hier, le président de la République disait que les soldats français morts en Afghanistan avaient laissé leur vie pour défendre les valeurs de la France. Nous pensions que la laïcité, qui
n’a nul besoin d’adjectif, en faisait encore partie.
Nous espérons que les juristes des associations qui se réclament de la défense des principes laïques sauront trouver les arguments pour casser une décision inique dont l’application sonnerait
le glas d’une loi qui fait partie de l’Histoire de France, et que les laïques du monde entier nous envient encore, malgré les nombreuses entorses qu’elle a dû subir depuis plus d’un siècle.
Pierre Cassen
(1) http://ripostelaique.com/Assez-d-arguties-juridiques-la.html
(2) http://www.liberation.fr/societe/01012349883-le-conseil-d-etat-depoussiere-la-loi-de-1905?xtor=EPR-450206