Ouf ca y est, après que Obama ait fait mine de négocier, après que Hollande ait fait mine d’être le maitre du monde , après que les deux aient fait mine d’être en mesure d’attaquer la Syrie, nos guignols ont enfin saisi la sortie diplomatique honorable que leur offrait Poutine, mais pas sans chichis de danseuses.
Car, dit Obama, « Nous allons conserver nos positions militaires dans la région » puisque « ce plan n’a émergé que grâce à des menaces crédibles d’une action militaire américaine », « Et si la diplomatie échoue, les Etats-Unis et la communauté internationale doivent rester prêts à agir », a-t-il prévenu. Parions que Hollande déclarera la même chose…
Outre qu’on remarquera que pas une fois ne sont mentionnés la France, Hollande ou Gafius, Obama devrait nous dire comment il compte faire pour que la communauté internationale, qui s’en fout, ayant compris, elle, que ses intérêts n’étaient pas ceux des USA, réagisse ?….
Quand aux « rebelles » bisounours « aux mains nues », ils ne décolèrent pas. Pourtant, eux que la Russie accusent d’avoir organisé cette attaque au gaz sarin, ont bien cru arriver cette fois-ci à la provoquer cette 3e guerre mondiale qui devait voir la victoire interplanétaire de la charia.
De rage ils ont décidé de mépriser Obama. « Les Etats-Unis ont clamé qu’ils allaient bombarder la Syrie, puis, quand l’heure est venue, ils ont eu peur », dit Abdelqaderi Asasheh, le chef des interventions de la brigade Al-Tawhid.
« Nous n’avons pas besoin des frappes, nous n’avons besoin de personne. Nous comptons sur l’aide de Dieu, et il nous mènera à la victoire finale », lance le commandant du bataillon, Abdulaziz Salameh.
Chiche !
Poutine sort grand gagnant de ce face-à-face.
Grand gagnant politique car il a imposé son option, il faudra désormais compter avec la Russie qui se pose en leader du bloc émergeant des BRIC, mais aussi grand gagnant auprès des citoyens français et américains car il a adopté une posture pacifiste, garant et respectueux des décisions de l’ONU, s’attachant à la raison et non aux emportements guerriers, grand diplomate aussi dont on sait que la force militaire pourrait sans crainte s’opposer à celle américaine et pour finir grand communicant, telle la lettre qu’il a fait paraitre dans le New York Times qui est un exemple parfait de piège politique et de retournement d’arguments humanitaires contre Obama.
Vous pouvez la consulter sur le New York Times, en trouver une confirmation sur le Courrier international ou une traduction en français ICI
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La principale conséquence de cet épisode syrien se traduit pour nous et les Américains par la démonstration de notre perte d’influence sur la planète et par la visibilité incontestable de l’émergence des BRIC, et ce n’est pas la visite, il y a 3 jours, de notre Gafius en Chine pour parler de la Syrie, qui va y changer quelque chose. La Chine vient d’ailleurs de saluer l’accord sur la Syrie.