Nous avons un gouvernement qui ne remplit pas son rôle et qui utilise le pouvoir dans le seul but de le garder le plus longtemps possible.
- Les municipales en sont un bon exemple. En ce qui concerne la défense par exemple, on retarde l’annonce des dissolutions pour ne la faire qu’après les municipales, afin, parait-il de ne pas les perturber. Une façon d’induire sans le dire que peut-être si on vote pour un maire socialiste, la ville gardera ses militaires ?
Pourtant, les municipales ne sont pas un référendum, elles ne sont pas un moyen d’approuver ou désapprouver l’action du parti en place. Elles sont le choix d’un homme, quelle que soit sa couleur politique, le plus apte pour diriger une ville. Hélàs, depuis longtemps, elles ont été tranformées en sondage géant et gratuit et c’est comme cela que l’on se retrouve avec des roitelets incompétents à la tête des municipalités.
Quant à la question des dissolutions des régiments, c’est une question de défense nationale. Non seulement elles ne devraient pas exister , mais, puisqu’elles se feront, c’est la réflexion stratégique qui devrait prévaloir.
A Marseille, c’est encore plus flagrant: L’insécurité déjà existante depuis longtemps (les années 70 avec le Clan Zampa et le clan Le Mat ont été plus sanglantes), est montée en épingle. Et pour aggraver ce sentiment dans la population, il n’y a pas un jour ou l’on ne parle pas du manque de moyens de la police, du gouvernement qui ne fournit pas les renforts promis et de la nécessité absolue d’y envoyer l’armée. Là aussi on attend les élections municipales. Récompensera-t-on les bons électeurs en leur assurant la sécurité qui est pourtant un devoir de l’état ?
Ce climat d’insécurité, cette augmentation apparente du banditisme, cette confiance de la petite délinquance dans l’impunité, la réforme déconnectée de Taubira, bien évidemment ne peuvent que renforcer la colère des citoyens et les initiatives individuelles et collectives de prendre en main sa sécurité et sa justice puisque l’Etat fait défaut.
Le but politique est la montée des partis extrémistes, afin de recréer à nouveau l’union « sacrée contre le fascisme » au profit du pouvoir en place. C’est une vieille ruse qui a marché deux fois…Mais Hollande n’est pas Mitterrand et elle risque fort cette fois-ci de se retourner contre son initiateur.
Le discours sur la question économique est lui aussi tenu dans l’objectif du maintien au pouvoir coute que coute. Nous sommes dans un discours de gourou: L’inversion de la courbe du chômage devait avoir lieu fin 2012. Elle est reportée maintenant à fin 2013 (annonce faite par Hollande sur TF1 le 15 septembre) alors que dans le même temps Moscovici annonce pour 2014 un exercice déficitaire à hauteur de 4,1 % du PIB, tout en ayant assuré que la croissance serait de 1,7 % pour 2013 et que les impôts n’augmenteraient pas, mais parole de scout, en 2015 la croissance repart, et on aura droit à une pause fiscale. Cette pause fiscale se verra sur nos feuilles d’impôt en 2016, au moment de la campagne électorale pour les présidentielles de 2017.
Le mot pause m’inquiète…Il signifie « arrêt temporaire ». Le gouvernement annonce la couleur, s’il est réélu, les impôts augmenteront à nouveau.
Dans les sectes, tout sera mieux demain ou dans un monde imaginaire…si on le mérite. Trois phrases creuses du gourou en chef à la télévision et on gagne un an de paix sociale…
Ce gouvernement fonctionne au chantage, chantage à la misére, à la survie et à l’emploi, chantage à la peur, chantage politique, pour rester à tout prix aux commandes du pays.
Le pouvoir pour ce parti en place n’est pas un moyen, c’est une fin. Le courage et les responsabilités qui en découlent sont absents.
Quand il n’y a aucune organisation, aucune ligne, aucune route, c’est qu’on ne sait pas faire ou qu’on n’a aucune idée, pourquoi s’obstiner alors au pouvoir ? Vous connaissez la réponse ?
Henry Kissinger disait « Power is the ultimate aphrodisiac » (Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême).