Il suffit de se promener sur le Cours Lafayette un vendredi matin… On est loin de l’image provençale d’antan…
Le roi Falco a proclamé « Je le dis à Paris, je le dis à l’UMP, attention, on va être surpris ! »
Les Français de souche qu’ils soient habitants ou commerçants ou revendeurs n’en peuvent plus.
Le 5ème canton, celui du centre-ville, celui qui est censé donner une bonne image de la Cité, regroupe à lui seul toutes les problématiques. Mairie hors d’âge, quai vétuste, bourse
du travail à l’abandon etc, etc.
La cité Toulonnaise ne peut hélas pas redevenir une ville normale malgré les réhabilitations, les projets culturels…
Élise Vincent écrit dans Le Monde : « Cœur de la désaffection, selon M. Falco : le rejet de l’immigration. »
Le marre des Arabes , comme le résument certains de ses condisciples.
La méfiance à l’égard des immigrés, essentiellement d’origine maghrébine à Toulon, n’est pas nouvelle. De nombreux rapatriés d’Algérie et harkis sont installés dans la ville.
Des sympathisants UMP dévoués ont alerté leurs élus. » On a beaucoup de femmes algériennes qui viennent prendre des colis, et un jour on m’a dit que je devrais plutôt mettre une
pancarte « Secours musulman », se désole Yvette Lessaulnier, 77 ans, en charge du secours catholique dans un quartier populaire de Toulon. »
Ah, si j’étais arabe, j’aurais un logement !, entend-elle aussi souvent.
Jacqueline Matheron, 62 ans, présidente de l’Association Varoise d’ action des locataires HLM de la ville a elle aussi tiré la sonnette d’alarme.
L’enquête INSEE parue en 2006 indique pourtant que l’immigration en région Provence-Alpes-Côte d’Azur est restée relativement stable ces dix dernières années. « Les gens n’ont pas de
haine, seulement visuellement, ils ont l’ impression d’être envahis », décrit-elle. Le problème, c’est ce « développement visuel », renchérit Robert Cavanna,
conseiller général UMP.
Son canton est en centre-ville. Or, à Toulon, comme dans d’ autres communes du Sud, c’est dans le cœur de la ville que se concentrent les immigrés, dans un habitat précaire.
« Quand on vous dit : « On en a marre des Arabes ! », que voulez-vous répondre ?, se désole-t-il. C’est une exaspération sur laquelle on n’ a pas de prise.
« …