TOULON
Mai 2009 : L'église du Sacré-Coeur, dans le quartier des Routes majoritairement musulman , à Toulon, est depuis deux ans la cible de malveillances continues. De l'urine dans le bénitier, des excréments répandus, une responsable agressée, le tabernacle profané, sans parler des vols et des dégradations à répétition... Dans la paroisse c'est la désolation et l'accablement. À tel point que l'édifice est resté fermé pendant plusieurs semaines. « Cela fait deux ans que ça dure, explique le vicaire général. Tout a commencé quand nous avons été contraints de murer le local de la chaufferie suite à de nombreuses effractions. C'était devenu un squat pour des nombreux jeunes qui s'y étaient quasiment installés. » Depuis, les dégradations, vols et insultes se sont succédés malgré les rondes de police. Le 28 avril dernier, une responsable de la paroisse âgée de 73 ans a été agressée le matin alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la salle du conseil paroissial. Un voyou l'a attaqué et volé, traînant à terre la malheureuse femme, qui souffre d'une fracture du bras et de séquelles psychologiques. « Désormais, j'ai peur de sortir. Moi qui étais une personne autonome, je suis en train de plonger dans la dépendance », confie-t-elle, visiblement éprouvée. source
- Nice :
Janvier 2007: Sur les collines au nord-ouest de Nice, l'église Saint Antoine de Ginestière fut victime d'une attaque lâche. Les dégâts furent importants: l'intérieur de l'église, datant du 19ème siècle, fut recouvert d'une épaisse couche de suie, chemin de Croix et tableaux compris tandis que l'autel a été détruit comme une partie du mobilier. L'église était depuis depuis plusieurs mois la cible régulière de voleurs de troncs. Pour le curé, la vengeance est la cause de l'acte criminel : pour mettre fin à une partie des vols, il venait de décider de relever les dons des fidèles trois fois par jour, et en avait informé les voleurs par un écriteau. Les incendiaires ont mis le feu à un stock de cierges afin de signifier leur mécontentement . Origine criminelle qui fut confirmée par les experts de la police scientifique.
- Marseille : 2 chapelles incendiées par les musulmans.
Décembre 2006: Le 13 décembre, une salle de prière située à la Rougière dans le 11ème, squattée depuis le début du ramadan par une communauté musulmane est récupérée par les forces de police suite à une plainte de l'organisme de HLM . La salle est murée par des parpaings. Le 14 au soir, en représailles, des individus mettent le feu à la chapelle de la Rougière. Au même endroit, 6 voitures ont été brûlées et un slogan a été taggé sur le mur d'une boulangerie : "pas de mosquée = émeute toute l'année".
Août 2007: Un incendie criminel visa la chapelle Saint-Marc dans le 12e arrondissement de Marseille. Après vérification auprès des autorités paroissiales, il
se confirme que la chapelle, située au cœur de la cité Bois Lemaître, fut entièrement détruite. L’intention criminelle étant avérée, le curé de la paroisse a déposé plainte
contre X pour incendie volontaire. Aucune réaction politique à cette attaque odieuse, aucun média national ne s'en émut.
Petit tour au marché des Capucins qui fut, naguère, un vrai marché provençal avec ses spécialités régionales, ses buveurs de pastaga, son folklore marseillais et, par-dessus tout ça, l’assent qui vous emporte. Aujourd’hui, cela tient du bazar oriental et du souk maghrébin. Le patron de L’Univers alimentaire, Ridha, est fin prêt pour le ramadan :
— J’ai rentré les indispensables du ramadan, les ingrédients du ftour, le repas de rupture du jeûne : dattes algériennes, pâtes d’abricots de Syrie, olives tunisiennes, halva marocain, loukoums turcs.
Même mobilisation à la boucherie halal « Galia » et chez « Drogy », grand bazar qui trône sur La Canebière, comme dans toutes les boutiques adjacentes à l’avenue qu’on appelait jadis « les Champs-Elysées marseillais »…
Le même Vincent Geisser, cité plus haut, ne cache pas son enthousiasme :
—Cette extrême [tu l’as dit, bouffi…] visibilité de l’islam a pu déboucher sur les représentations stigmatisantes dans les années 1980. Certains hommes politiques parlaient de la casbah de Marseille. Ce discours a aujourd’hui complètement disparu.
Il a peut-être complètement disparu chez les hommes politiques (qui semblent avoir eux aussi complètement disparu), mais il n’est que de parler, sur le Vieux Port, avec les « desouche », sortes d’Astérix dans un village gaulois encerclé et quasiment envahi, pour entendre une autre chanson. Mais peut-être aurait-il fallu se réveiller plus tôt…
« La culture musulmane et ses rites en passe de faire partie de la carte postale marseillaise ? demande passivement Le Journal du Dimanche. Signe des temps, le 26 juillet, le New York Times se fendait d’un long reportage tourisme sur la cité phocéenne : “Marseille se balance au rythme du Maghreb”. »
Oui, signe des temps comme le dit le JDD…
ALAIN SANDERS